Le Togo s'apprête à adhérer à la Convention de la Haye sur la protection des biens culturels en cas de conflits armés et entend favoriser l'adoption des mesures de préservation des biens culturels prévue par cette convention, a appris jeudi l'agence Xinhua de source gouvernementale.
La décision est consécutive à l'adoption, par le conseil des ministres tenu jeudi, d'un avant-projet de loi qui "vise à autoriser l'adhésion de notre pays à la convention de la Haye pourla protection des biens culturels en cas de conflits armés adopté le 14 mai 1954 ainsi que ses deux protocoles", dit un communiqué du gouvernement.
Selon les autorités togolaises, l'histoire du 20e siècle est riche d'enseignement sur l'impact destructeur que les conflits armés ont eu sur les patrimoines culturels des Etats affectés notamment les sites archéologiques, les oeuvres d'art, les manuscrits et les monuments historiques, etc.
Ainsi, le Togo entend favoriser, dit-on, l'adoption de toute la panoplie de mesures de préservation des biens culturels prévue par la convention de la Haye et ses deux protocoles, a-t-on expliqué.
Le communiqué souligne que ces mesures permettront au Togo de contribuer à la mobilisation internationale en vue de la sauvegarde des biens culturels dans les pays touchés par les conflits armés et d'en bénéficier en cas de nécessité.
L'adhésion du Togo à cette convention intervient à un moment où le pays veut inscrire huit sites sur la liste du patrimoine mondial.
En 2004, le site Koutammakou, le pays des Batammariba, qui est un paysage de 500 km2, a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial, alors que sept autres sites sont soumis à une liste indicative, à savoir la maison de transit des esclaves Woold Home sur la côte, le Parc national de la Kéran et de la Réserve de faune de l'Oti, le Parc national Fazao-Malfakassa, le Palais des gouverneurs, l'Agglomération Aného-Glidji, la réserve de faune d' Alédjo et les Greniers des Grottes de Nok et de Mamproug. F