« S’il a été décoré à l’ANR pour avoir torturé, qu’en sera-t-il de ce qu’il
est aujourd’hui à la tête de la gendarmerie ? » Cette interrogation émane des Organisations de Défense des Droits de l’Homme, qui ne sont pas du tout d’accord avec la nomination de l’ancien Directeur de l’ANR
(Agence Nationale de Renseignements). Pour ces organisations qui se sont
regroupées pour l’occasion, en « Synergie », Yotroféi Massina, puisque
c’est de lui qu’il s’agit, n’est rien d’autre qu’un tortionnaire. Pour
ce faire, elles réclament sa démission ou son éviction par le Chef de
l’Etat, Faure Gnassingbé en retirant purement et simplement le décret
qui plusieurs jours plus tôt le nommait DG de la Gendarmerie nationale.
Ces organisations vont plus loin en envisageant ce qu’il faut faire
au cas où le chef de l’Etat n’accédait pas à leur demande. Selon les
responsables de ces ODDH, s’il se refusait à le démettre, l’on
comprendrait simplement qu’il a opté pour l’érection de la « torture en
règle au Togo », conséquence de cela, lui-même sera pris comme complice
et devant y répondre devant les tribunaux compétents.
Il est à noter que la conférence de presse ayant servi de cadre à
cette réclamation a été également l’occasion pour les ODDH de dénoncer
les braquages avec mort d’hommes qui ont secoué ces dernières semaines
le Togo ces dernières semaines, mais également sur elles se sont
prononcées pour la réalisation des réformes recommandées par l’Accord
Politique Global.
Au rang des organisations membres de cette nouvelle synergie, il y a
la LTDH, l’ASVITTO, l’ATDPDH, l’EDH, la Novation Internationale, le
REJADD, le MMLK, l’ATDH et SOS Journaliste en Danger.