Face à la menace en hausse de l'épidémie Ebola,"nous n'avons pas encore la solidarité mondiale nécessaire pour le mettre sous contrôle", a averti vendredi le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, en répondant à l'Agence Xinhua à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de l'Organisation de Coopération et de Développement économique.
"Nous sommes en train de perdre la battaille (contre l'Ebola )", a indiqué M. Jim, ajoutant que la menace de l'Ebola s'aggrave maintenant, car "certains pays régionaux ne considèrent que leurs propres frontières."
"Je ne pense pas que le monde a compris le risque potentiel du virus Ebola. La menace n'est pas seulement pour l'économie de l'Afrique de l'Ouest, mais aussi pour l'économie mondiale", a-t-il souligné, appleant que tous les pays doivent lancer ensemble des efforts pour contrôler l'épidémie.
Il a toutefois salué les efforts des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni.
Selon les chiffres fournis récemment par la Banque Mondiale, l'épidémie pourrait coûter 32 milliards de dollars à l'Afrique. Les Nations Unies ont reçu jusqu'à présent 377 millions de dollars sur les 988 millions demandés, soit 38% du volume nécessaire, a fait savoir vendredi le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU à Genève.
La fièvre Ebola a fait 4.493 décès sur 8.997 cas enregistrés dans sept pays dont le Liberia, la Sierra Leone, le Guinée, le Nigeria, le Sénégal, l'Espagne et les Etats-Unis, d'après les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé. Fin