C’est dans le but d’améliorer la qualité des prestations et services offerts à ses bénéficiaires, que l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) a lancé depuis le 08 octobre le premier bureau de la Commission Médicale Consultative INAM (CMCI).
Cette commission est présidée par le Dr Tchangaï Walla Kissem et est composée d’éminents spécialistes du système de santé togolais, aussi bien du secteur public que privé, qui contribueront au travers de leurs expertises dans le domaine médical à apporter une démarche qualité aux différentes prestations et services offerts par l’INAM.
Il s’agira pour ladite commission, selon son Vice-président le Prof BELO Mofou, « d’être un groupe d’échange pour apporter son expertise dans la qualité des services et des prestations offerts par l’INAM ; un cadre où les doléances des bénéficiaires de l’INAM vont être prises en compte». Entre autre service que la commission entend améliorer, la lourdeur des supports de l’INAM difficile à manipuler aussi bien pour les bénéficiaires que pour les prestataires ; « la commission va donc s’atteler à confectionner des supports nouveaux pour alléger la tache aux bénéficiaires et aux prestataires » a ajouté le Prof BELO à cet effet.
Cette commission a été initiée depuis novembre 2013, selon les responsables d’INAM, en vue de faire face à d’ importants défis parmi lesquels l’amélioration continue de la qualité des soins offerts aux assurés et la gestion des risques pour la maîtrise médicalisée des dépenses, ceci pour construire une assurance santé basée sur de bonnes pratiques médicales. « Presque 2/3 de nos dépenses à l’INAM vont aux médicaments. Il est question avec cette commission de mettre des mécanismes pour voir ensemble dans quelles mesures maîtriser ce volet et réduire énormément les fraudes à ce niveau » a relevé Dr BEWELI Essotoma, Médecin-Conseil Principal de l’INAM.
Outre cette mission la commission aura à faire face, selon le Dr BEWELI, à d’autres problématiques notamment celles relatives à la qualité des soins, à l’information aux bénéficiaires, aux dispositifs mis sur pieds à INAM pour le contrôle médical, au leadership médical « c’est-à-dire par rapport à la prescription médicale ; avec cette commission nous allons amener les prescripteurs à rester sur la ligne de bon pair c’est à dire le bon prescripteur. Les experts nous aideront aussi en matière de recherche en assurance maladie en vue améliorer tout le processus ».
La CMCI est composée de cinq commissions techniques : la commission des soins médicaux, la commission des soins chirurgicaux, la commission produits de santé, la commission d’éthique et la commission projet et informations.
Sa mise en place initiée depuis novembre 2011 se justifie par les difficultés constatées dans les prestations de l’INAM, notamment l’arrimage difficile entre les procédures de prise en charge instituées par l’INAM et celles des structures de soins, la réticence des professionnels de santé et des plaintes des assurés sur la lourdeur des outils.
Après deux ans de lancement de ses prestations sur toute l’étendu du territoire, l’INAM enregistre à ce jour un partenariat avec 80% des structures sanitaires, 80% des pharmacies et 100% des centres des soins publics. Un projet dénommé « Cap 2015 INAM » est mis en œuvre pour améliorer ce bilan et par là la qualité des prestations et services offerts aux bénéficiaires. L’objectif visé c’est d’étendre la couverture médicale aux secteurs parapublics et privés à l’horizon 2015.