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Protection de la jeune fille au Togo: Un combat de longue haleine !
Publié le dimanche 19 octobre 2014  |  Ma Nation Togo


© Autre presse par DR
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Le 11 octobre dernier a été célébrée dans le monde et pour la troisième année consécutive, la journée de la jeune fille sous le thème: « Renforcer les capacités des filles, briser le cycle de la violence ». Au Togo les manifestations marquant cette journée ont été lancées à Sokodé, chef-lieu de la préfecture de Tchaoudjo à environ 300 km au nord de Lomé. L’apothéose sera organisée conjointement par les ministères en charge de la Promotion de la Femme, de la Justice et de la Sécurité le 23 octobre prochain au Palais des Congrès de Lomé. Au-delà de son caractère festif , la Journée internationale de la Jeune fille offre l’ occasion de jeter un regard sur la situation de cette couche de la population, ses difficultés relatives à l’atteinte à ses droits ainsi que les mesures prises pour sa protection.

Etat des lieux!

Les violences basées sur le genre (VBG) constituent l’une des atteintes aux droits fondamentaux les plus répandues. D’après une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2013 , 35% des femmes dans le monde ont déjà été victimes de violence physique et/ou sexuelle.

Au Togo, une étude réalisée par le Ministère de la Promotion de la Femme en 2010 a révélé que la prévalence des violences basées sur le genre (VBG) à l’encontre des filles de 9 à 18ans est de 62, 5% pour les violences physiques, 91,9% pour les violences psycho-morales, 5,5% pour les violences sexuelles, 25% pour les violences économiques, 21% pour les violences institutionnalisées et 22, 5% pour les discriminations. Selon les résultats de l’enquête MICS4 2010, près d’un tiers des femmes entre 15 et 49 ans se sont mariées ou sont entrées en union libre avant l’âge de 18 ans, et 7% de ces femmes se sont mariées avant l’âge de 15 ans.


Pour le ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Eoué Dédé Ahoéfa, « Ces pratiques, non seulement compromettent la santé et l’éducation des filles ainsi que les possibilités de réalisation de leur potentiel pour leur épanouissement intellectuel, social et économique, mais constituent aussi les germes du cycle de la violence ».

Des mesures importantes mais insuffisantes


Face aux violences dont fait l’objet la jeune fille, le gouvernement togolais en partenariat avec d’autres acteurs, a pris des mesures en ligne avec les objectifs de la SCAPE ( Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi ), de la Politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre, de la Politique nationale de protection de l’enfant, du Plan stratégique national de lutte contre le SIDA et les IST, du Programme nationale de lutte contre le VIH/SIDA chez les femmes. Ces actions visent l’établissement d’un environnement favorable à l’épanouissement de la fille et la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, explique Mme Ekoué.


On note entre autres: le renforcement de l’arsenal juridique à travers l’adoption en 2013, de la loi portant aide juridictionnelle au Togo, permettant aux couches les plus démunies de pouvoir ester en justice en cas de violence de tout genre; la révision du code des personnes et de la famille en 2012 au regard des textes nationaux et internationaux de droits de la femme; le code de l’enfant de 2007 qui garantit l’égalité des enfants des deux sexes et les protège contre toute forme de violence; la loi de 1998 portant interdiction des Mutilations Génitales Féminines au Togo; la loi de 1984 qui permet de préserver les filles régulièrement inscrites dans les établissements d’enseignement ou dans un centre de formation professionnelle des abus sexuels et des grossesses et ; le code pénal en révision qui prend en compte les violences faites aux femmes et aux filles.


Pour rendre effective la jouissance par les populations des dispositions de ces différents textes, des campagnes de formation, d’information, de sensibilisation et de plaidoyer en direction des autorités administratives, traditionnelles et religieuses, des leaders communautaires et des populations sont organisées pour lever le poids des pratiques culturelles néfastes.
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