Sur 113.000 personnes infectées au VIH/SIDA au Togo, plus de la moitié sont des femmes contaminées « faute de la négligence du port ou de la méconnaissance des préservatifs féminins ».
Le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) s’est entretenu avec les visiteurs surtout les femmes ce samedi sur le site de la fête de la bière sur « la promotion du préservatif féminin dans la stratégie de lutte contre le VIH », a constaté un reporter de l’Agence Afreepress.
« Notre génération actuelle est déjà infectée et si nous voulons protéger la vie de nos futurs enfants, il faut nécessairement passer par des moyens de prévention. La femme se doit d’être protégée en mettant le préservatif féminin à chaque rapport sexuel », a déclaré Docteur Singo-Tokofai, coordonnatrice au PNLS et a convié ces dernières à faire le test de dépistage.
Toutefois, le préservatif en général est un moyen de lutte contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles mais celui féminin poursuit-elle, « est conçu pour toutes les femmes et doit être utilisé par les femmes parce qu’il offre plusieurs avantages dont son autonomisation et une liberté de prise de décision.
« Nous avons constaté que les hommes, une fois en érection, ont du mal à mettre leur préservatif, mais la femme, quant à elle, peut mettre la sienne même pendant des heures avant l’acte sexuel, ce qui donne la possibilité d’éviter des maladies et les grossesses précoces », a-t-elle ajouté.
Après d’ample explications et démonstrations sur le port du préservatif féminin, elle a par ailleurs insisté sur le fait que les deux (2) préservatifs (masculin et féminin) ne s’utilisent pas au même moment.
« Lorsqu’on prend des personnes déjà dépistées traitées par des antirétroviraux, nous avons près de 35000 infectées avec 2/3 de femmes d’où l’intérêt d’utiliser le préservatif féminin dans les groupements de femmes, chez toutes les femmes en âge de procréer pour se protéger contre le virus et désirer leurs enfants lorsqu’elles en ont besoin », a-t-elle conclu.
Pour rappel, la campagne Condomize a vu le jour à Vienne à l’occasion de la conférence internationale sur le sida en 2010 dans le cadre d’un partenariat entre le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Condom Project en étroite collaboration avec la Croix-Rouge des Bahamas.
Joseph A.
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