Togo - S’agit-il d’un effet d’annonce ou d’un véritable engagement des autorités togolaises à mettre fin à la torture au Togo ? En tout cas, la question intéresse les défenseurs des droits de l’Homme, surtout que c’est un membre du gouvernement qui en parle.
En effet, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur la torture organisé par l’Institut des Médias pour la Démocratie et les Droits Humains (IM2DH) en collaboration avec Amenesty International-Togo à l’endroit des journalistes, le ministre des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie, chargé de la Mise en œuvre des Recommandations de la CVJR, Me Yacoubou Hamadou a annoncé que le gouvernement est sur le point de transmettre à l’Assemblée nationale le projet de loi organique sur la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).
Il s’agit, selon le ministre, d’un texte qui comporte une innovation assez importante dans la mesure où il permet désormais à l’institution d’abriter le mécanisme de prévention de la torture.
« Même si l’évolution des réformes ne se fait toujours pas à l’allure que souhaitent les défenseurs des Droits de l’Homme, l’observateur avisé et sincère doit reconnaître que notre pays a beaucoup évolué dans le domaine des droits de l’homme », a indiqué Hamadou Yacoubou.
Il faut rappeler que des actes de torture étaient signalés dans certains lieux de détention dans le pays, notamment à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) et à la réserve d’Agoè. La nomination de Massina Yotroféï comme directeur de la Gendarmerie nationale il y a quelques jours, accusé par les organisations de défense des droits de l’Homme et un rapport de la CNDH d’avoir exercé des actes de torture sur des détenus, a remis en scelle les défenseurs des droits de l’Homme qui parlent de scandale.
Il faut noter que le Togo a ratifié la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants le 18 novembre 1987 et son protocole facultatif le 20 juillet 2010.