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Grossesses et mariages précoces au Togo : Des acteurs de la planification familiale préparent un plaidoyer à l’endroit des gouvernants
Publié le jeudi 23 octobre 2014  |  Telegramme228


© Autre presse par dr
Les filles du lycée de Tokoin


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Togo - Dans le monde entier, selon Loaiza E. et Liang, M. 2013 adolescent Pregnancy : a review of the evidence, UNFPA, New York, environ une femme sur cinq âgée de 20 à 24 ans a déjà donné naissance à un enfant avant l’âge de 18 ans. La plupart de ces grossesses précoces sont observées dans les pays en voie de développement où 20.000 filles de moins de 18 ans mettent un enfant au monde chaque jour. Au Togo, 30,7 % de jeunes de 10 à 24 ans selon le recensement général de la population et de l’habitat IV, 2011 n’échappe pas aux phénomènes des grossesses et mariages précoces.

Le taux de grossesse précoce dans notre pays le Togo, est de 17 % et dans certaines régions, le taux s’élève à 25,3 % selon l’enquête MICS-2010 Togo. Ces grossesses se soldent le plus souvent par une déperdition scolaire et au pire des cas, par des invalidités ou des pertes en vies humaines, souvent causées par des avortements provoqués et pratiqués dans des conditions clandestines.

Face aux conséquences néfastes des grossesses et mariages précoces, l’Etat togolais a depuis quelques années pris des mesures juridiques et institutionnelles pour la protection de l’enfant en général et de l’adolescente en particulier parmi lesquelles le document de PF de Ouagadougou.
Mais, en dépit de ces efforts, les progrès ne sont pas toujours visibles et la santé des adolescentes togolaises reste fragilisée par des grossesses et mariages précoces.

Fort de cette situation, le mouvement d’action des jeunes de l’Association togolaise pour le bien être familial (MAJ/ATBEF) a conçu un projet de plaidoyer intitulé : « Pour la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes, agissons maintenant ».

Le projet de MAJ/ATBEF a été présenté à la presse et aux acteurs intervenant dans le domaine de la santé le 17 septembre dernier à Lomé.
Le MAJ/ATBEF dans le souci de mettre l’accent sur le plaidoyer en vue d’accélérer la mise en œuvre des recommandations de Ouagadougou et post en faveur des adolescents et jeunes, a ouvert depuis hier mardi à Lomé, un atelier de mobilisation des acteurs. Il a lieu du 21 au 24 octobre 2014.
Ledit atelier a pour objectif global d’élaborer un document de plaidoyer en vue de la mise en œuvre des actions de plaidoyer à l’endroit des acteurs, gouvernants et parlementaires.

Cette première journée a permis aux participants de s’imprégner des réelles motivations qui ont justifié la conception de ce projet suivi de la présentation du document de PF (Planification Familiale) de Ouagadougou, de discussion puis de l’orientation sur le plaidoyer. A en croire Dr Laourou de Agir PF, on a besoin de plaidoyer afin d’opérer des changements dans les politiques et programmes et l’allocation des ressources. Il urge dès lors de bien identifier le problème, le but, l’objectif, le public cible, les alliances et les messages précis.

Pour le président national du MAJ/ATBEF, Isidore Djifa Kouessan, il est temps que notre pays planche sur le problème des jeunes en matière de PF selon les recommandations de Ouagadougou de février 2011.

E.A, Lomé

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