L’ancien ministre français Kofi Yamgname aspire toujours à la magistrature suprême au Togo. L’homme a déclaré mardi après une rencontre avec certains responsables de l’opposition qu’il maintenait sa candidature au moment même des voix se lèvent pour une candidature unique de l’opposition.
L’homme avait déclaré sa candidature en 2010 n’avait pas pu prendre part au scrutin pour des raisons administratives liées à son acte de naissance. Kofi Yamgname annonce que toutes les entraves ont été levées et tout est réuni pour qu’il fasse partie de la course présidentielle en 2015. Mais il dit être conscient des manœuvres du régime contre sa personnalité.
« Je sais que quelles que soient les situations, le pouvoir ne sera pas favorable à ma candidature. Je suis originaire du Nord comme le pouvoir et ils savent ce que cela veut dire. Je veux leur prendre toutes les voix du Nord. J'ai déjà levé toutes les entraves administratives et si le peuple togolais veut que je sois son candidat, je le serai. », Parole de Kofi Yamgnane mardi à Lomé.
Arrivé à Lomé seulement en fin de semaine dernière, le responsable de Sursaut National, association politique ayant un député à l’Assemblée nationale affirme être là pour se conformer au Code électoral qui exige que tout candidat doit résider au moins 6 moins sur le territoire national avant le scrutin.
« Je veux me conformer au Code électoral mais également j’ai envie de regarder le peuple togolais dans les yeux, lui parler et toucher la misère dans laquelle il végète. », avance Kofi Yamgnane.
A la question de savoir quelle sa préférence entre la France où il a fait toute sa carrière politique et a même été ministre et le Togo, le natif de Bandjéli dit à qui veut l’entendre qu’il est devenu français par la faute du régime togolais qui l’avait obligé après ses études, à retourner en France pour la simple raison qu’il ait une femme française.
« La phrase qui m’a été prononcée à l’époque est qu’on chasse les français par la porte et toi tu les ramènes par la fenêtres. C’est à partir de ce moment que j’ai pris la nationalité française en 1975 seulement », a expliqué l’ingénieur des mines qui dit avoir conçu et réalisé plusieurs ponts en France.