LOME , Près de trois décennies après la tenue des élections locales sur le territoire togolais (en 1987), le Gouvernement du Togo entend mettre les bouchées doubles pour doter ses Collectivités territoriales existantes d’élus locaux. C’est le ministre Gilbert B. Bawara (de l’Administration territoriale) qui a relancé le débat politique et technique autour des locales, en annonçant le 21 octobre 2014 la mise en place d’un Comité technique (de six membres présidé par le juriste Akouete) devant préparer ces élections à la base attendues par beaucoup de Togolais de tous bords politiques.
« Le travail de ce Comité sera ouvert au reste de toute la population togolaise pour toutes contributions; il faut que ce soit un processus gagnant sur toute la ligne pour le pays», affirme le ministre Bawara.
Sur cette base, on ne peut avancer une date quelconque pour la tenue de ces élections à la base. Une chose est certaine ; leur utilité est d’actualité pour enclencher un certain nombre de chantiers en matière de gouvernance locale, assurent les autorités togolaises.
Le travail du Comité précité est enfermé dans un délai de six mois. A la place des autorités locales issues des scrutins à la base, des Délégations spéciales nommées par le pouvoir central de Lomé fonctionnent à leur place.
Les élections locales sont par ailleurs censées pourvoir le Sénat togolais d’une bonne partie de ses membres. Depuis une décennie, plusieurs partenaires au développement du Togo ont relancé ou insisté sur l’importance d’organiser des élections locales pour accélérer le processus de décentralisation en République togolaise. Une exigence que vient de reprendre à son compte l’ANC (Alliance nationale pour le changement), principal parti d’Opposition au Togo, à la faveur de la tenue de son premier Congrès ordinaire les 10 et 11 octobre derniers. Les recommandations issues du Congrès de ce parti demandent l’organisation de ces locales, même s’il le faut, avant la présidentielle de 2015.