Le Franco-togolais Kofi Yamgnane, ancien maire de Saint Coulitz et ex-Secrétaire d’Etat chargé à l’intégration d’Edith Cresson et de Pierre Bérégovoy est disposé à répondre à la justice française et s’apprêterait même à quitter Lomé où il séjourne depuis quelques mois pour Paris. C’est du moins ce qu’a confié le président national de Sursaut Togo à l’Agence de presse Afreepress qui a pris le soin de joindre l’homme pour recueillir sa version des faits dans l’affaire de trafic de titres de séjour, affaire mise à jour par le site atlantico.
« J’irai répondre aux juges français puisqu’on dit qu’ils me recherchent ensuite je vous reviendrai. Je ne souhaite pas commenter cette affaire dans la presse alors que je n’ai pas encore été écouté par les juges », a fait savoir le natif de bandjéli qui ne reconnait pas les accusations portées contre sa personne. « Je reconnais avoir aidé des Africains, des compatriotes africains à avoir le papier de manière légale mais jamais je n’ai demandé une rétribution financière. Jamais. Je connais la France pour la rigueur de la loi », a-t-il fait savoir.
Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2015 au Togo est soupçonné d’avoir agi en bande organisée avec le célèbre « escroc » Christophe Rocancourt (condamné en 2012 pour avoir soutiré 700 000 euros à la cinéaste Cathérine Breillat et Christian Prouteau pour obtenir des cartes de séjour à « quelques personnes désireuses de rester en France ». Ils auraient exigé pour prix de ce service rendu, 3000 euros sans que l’on sache vraiment s’ils ont perçus cette somme, écrit le site atlantico.
« Je vais retourner à paris pour écouter le juge sur le sujet », insiste l’accusé dans les colonnes du journal « Le Correcteur » paru ce jeudi à Lomé.
Kofi Yamgnane est candidat à l’élection présidentielle de 2015. Il était à Lomé pour dit-on, transformer son association « Sursaut Togo » en une formation politique et régulariser sa situation à l’état civil.