Le groupe de télécommunication français Orange a publié jeudi 23 octobre 2014 une mise à jour de ses performances opérationnelles pour le compte du troisième trimestre s'achevant à la fin du mois de septembre 2014. Il en ressort que son chiffre d'affaires en Afrique et au Moyen Orient a continué de progresser (+6,4%), mais plus modestement que durant le premier semestre (+7,6%).
Les principaux contributeurs à cette croissance sont l'Egypte, la Côte d'Ivoire, le Mali et la Guinée Conakry. Rappelons que les chiffres d'affaires pour le Mali et la Guinée qui font partie de la filiale sénégalaise Sonatel, ne sont pas encore connus. La zone a connu la plus forte progression de la base clientèle, concentrant 9,7 sur les 10,7 millions de nouveaux abonnés conquis par le groupe durant la période de référence.
Dans les indicateurs de revenus par pays, on peut relever que, malgré un recul de la base clientèle, l'introduction de nouvelles régulations et la hausse des coûts de l'énergie suite à la suppression des subventions énergétiques en Egypte, la filiale Mobinil a réalisé sur le troisième trimestre 2014 un revenu global en hausse, à 290 millions d'euros (276 millions d'euros en 2013). En Côte d'Ivoire, la base clientèle a progressé de près du million d'abonnés et le revenu y a été de 165 millions d'euros sur la période de référence (156 millions d'euros en 2013). Madagascar enregistre aussi une petite hausse avec 19 millions d'euros (17 millions d'euros en 2013)
En attendant les résultats de la Sonatel, deux pays se sont distingué par des revenus en baisse, notamment le Cameroun qui continue de se battre pour atteindre les niveaux de revenus de 2013. Ce pays de l'Afrique centrale a généré un revenu de 72 millions d'euros pour la période de référence, contre 74 millions d'euros l'année précédente.
Baisse des revenus aussi au Botswana (21 millions d'euros en 2014), comparé au 22 millions d'euros de 2013. Au Kenya, les opérations du groupe français ont généré 21 millions d'euros à la fin septembre 2014, identiques à ceux de 2014.
Toutefois, même si la zone Afrique et Moyen-Orient continuent d'être un îlot de croissance pour l'opérateur français, les revenus qui y sont générés sont loin d'atteindre ceux des autres points d'opérations comme la France, et le reste des pays européens. Orange a d'ailleurs annoncé le 19 mai dernier, la signature d’un accord en vue de céder sa participation majoritaire au sein la filiale ougandaise et, en coulisses, on évoque beaucoup la cession future de Telkom, sa filiale kényane.
Pourtant le groupe semble y croire fortement. Selon ses propres données, les investissements dans les réseaux mobiles restent très soutenus en Afrique et au Moyen-Orient et ont connu un taux 13,0% du chiffre d’affaires au 30 septembre 2014, en hausse de +0,8 point par rapport à l'année précédente. Il est aussi un des acteurs majeur de la construction d’un câble sous-marin qui devrait relier la France à Singapour, en passant par le sud de l’Afrique.