Interview de Houessou Amévi Messanh, Président de l’Association des conducteurs routier de Hollando : « nous ferons de notre mieux pour empêcher Ebola d’entrer dans notre pays »
Togo - La lutte contre la maladie à virus Ebola est une affaire de tout le monde. Les gouvernants et les citoyens sont concernés. C’est ce qu’a compris l’Association des conducteurs routier de Hollando qui a initié une campagne de sensibilisation des chauffeurs et passagers sur les dangers de la maladie à virus Ebola et les meilleures pratiques à observer en vue de l’éviter. Approché par l’Agence de presse Afreepress, le président national de cette association en la personne de Houessou Amévi Messan explique ici les motivations de ce geste et appelle les autorités au secours afin que les membres soient mieux formés pour à leur tour, sensibiliser les autres. Lire l’intégralité de l’entretien.
< b >Bonsoir M. Houessou Amévi Messanh. Vous êtes le président de l’Association des conducteurs routier de Hollando. Pouvez-vous nous parlez un peu de votre association. Pour quels objectifs avez-vous mis sur pied une telle association ?
< b >Houessou Amévi Messanh < /b >: Pour ceux qui connaissent la place Hollando, lorsqu’on parle de cette place, ils pensent automatiquement que c’est un lieu où se regroupent des délinquants et bandits.
Nous les chauffeurs qui stationnons à Hollando, avons décidé de redorer le blason de cet endroit. Nous avons donc mis sur pied cette association dont les membres sont gouvernés par des règles et principes clairs. Nous avons mis hors de nos rangs tous ceux qui ne se comportent pas bien, ceux qui sont assimilés à des bandits.
Partant de là, nous avons reçu une autorisation du ministère de l’Administration Territoriale qui nous reconnait en tant qu’association regroupant les conducteurs de la place Hollando. Tous ceux qui se comportaient mal ou commettaient des actes délictueux, nous les avons tous renvoyés de cette place si bien qu’aujourd’hui tout le monde sait que la place Hollando est l’une des places les plus sécurisées de Lomé où se rencontrent seulement les chauffeurs de véhicules de transport en commun.
< b >Qui sont ceux qui sont dans votre association ? Est-ce seulement des conducteurs de véhicules ou il y a encore d’autres personnes.
< b >Houessou Amévi Messanh: Il n’y a que les chauffeurs et leurs aides qui sont dans notre association.Je veux parler des jeunes qui nous aident à trouver les passagers.
< b >Vous avez initié une campagne de sensibilisation sur Ebola. De quoi s’agit-il réellement ?
< b >Houessou Amévi Messanh : Hollando se trouve sur la route des voyageurs qui viennent de la Côte d’Ivoire, du Libéria ou du Ghana. Lorsque ces passagers arrivent ici, c’est à nous qu’ils s’adressent en premier. C’est nous qui les transportons pour le reste de leur parcourt. Nous avons donc voulu accompagner le gouvernement dans sa campagne de sensibilisation. Ceci, pour nous protéger nous-mêmes d’abord mais aussi pour protéger nos passagers et partant, toute la population togolaise.
Donc notre initiative est faite pour sensibiliser les autres conducteurs de véhicules de transport en commun mais aussi les passagers.
Nous avons à ce propos, mis en place des équipes dynamiques qui approchent systématiquement tous les véhicules et les passagers qui viennent stationner ici. Ces équipes leur parlent de la maladie et des différentes mesures à prendre pour l’éviter. Nous leur parlons des signes de la maladie et des numéros à appeler lorsqu’ils sont en présence d’un cas suspect. Nous avons aussi décidé de disposer des seaux d’eau sur cette place afin de permettre à chaque chauffeur de se laver les mains à chaque fois qu’il arrive sur place ici. C’est aussi destiné aux usagers de la route.
< b >Que pouvez-vous demander aux autorités, au gouvernement pour vous aider à réussir votre projet ?
< b >Houessou Amévi Messanh : Non, nous n’avons rien à leur demander. Nous, nous avons pris sur nous de faire ce travail de sensibilisation sans rien attendre de notre gouvernement. Cependant, si le gouvernement peut nous envoyer des médecins et spécialistes sur place pour nous aider dans cette tache de sensibilisation et nous former sur les questions d’Ebola, nous serons très ravis.
Mais de toutes les façons, nous ferons de notre mieux pour empêcher Ebola d’entrer dans notre pays.