Le Premiers ministre togolais Ahoomey-Zunu Séléagodji et son homologue burkinabé Luc Adolphe Tiao ont présidé conjointement, jeudi à Cinkasse, à la frontière des deux pays, le lancement des travaux de construction du corridor allant de Lomé à Ouagadougou via Cinkasse (Togo), rapporte la télévision nationale.
Le projet de corridor, long de 950 km, demande un investissement de 102 milliards FCFA (environ 204 millions USD) et bénéficie de l'appui financier des partenaires multilatéraux notamment de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), du Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC).
"Le Togo, qui est un pays de transit, a intérêt à ce que les routes qui mènent dans les pays de l'hinterland soient dans de bonne condition", a relevé le Premier ministre togolais Ahoomey- Zunu.
Ce corridor, une fois achevé, fera du Port de Lomé, le seul port en eau profonde en Afrique de l'ouest et emprunté par les pays enclavés, "un élément de contribution au développement de l' ensemble de la région" et permettra de faciliter l'intégration des économies.
"Ce corridor, très important pour nous pays enclavés et Lomé, est notre premier débouché maritime", a relevé de son côté le Premier ministre du Burkina Faso Luc Adolphe Tiao.
Le Togo est, par le Port de Lomé, une ouverture sur la mer pour les pays enclavés comme le Burkina Faso, le Niger et le Mali dont les imports-exports représentent plus de 20% du volume du trafic du Port de Lomé qui veut passer de 8,6 millions de tonnes de fret traitées en 2013 à 9 millions de tonnes en 2014. F