Togo - L’Office des étrangers de la Belgique est sur le point d’expulser une jeune fille togolaise du nom de Cynthia. L’annonce de son expulsion mobilise son école et certains belges en sa faveur, mais l’office des étrangers fait la sourde oreille.
En Belgique où elle est actuellement avec sa carte de séjour temporaire grâce au regroupement familial, Cynthia avait fui son père en février dernier pour cause de violence. Elle a dû trouver refuge auprès d’une autre famille belge. Mais voilà. En mars dernier, c’est l’Office des étrangers qui l’informa qu’elle disposait de 30 jours pour quitter le territoire. Pourquoi Cynthia doit quitter le territoire belge ? Nous ne saurons le dire avec exactitude puisqu’elle n’a commis aucune infraction.
Selon le journal La Libre Belgique, la mobilisation autour de Cynthia ne faiblit pas. L’ensemble du corps professoral de son école s’est mobilisé et a envoyé une lettre au secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA), fait savoir le journal.
La jeune fille est inscrite en dernière année à l’athénée Andrée Thomas, à Forest. Elle espère y terminer ses études cette année et obtenir son diplôme. Mais les chances sont minces. Car, l’Office des étrangers, malgré les documents présentés pour prouver la véracité des faits de violence reste ferme. Peu importe l’attestation médicale et les témoignages de professeurs et du centre PMS de l’école : le dossier est trop peu étoffé pour prouver des violences familiales répétées, estime l’Office.
"Nous avons analysé le dossier à la loupe. Il nous a semblé qu’il s’agissait plus d’une mésentente familiale certes importante mais pas de violences graves et récidivantes", a confirmé Dominique Ernould porte-parole de l’Office des étrangers.
"L’Office des étrangers a vraiment analysé toutes les parties du dossier et nous avons estimé que comme Cynthia avait en plus encore une maman au Togo qui est son pays d’origine dans lequel elle a toujours vécu qu’elle pouvait toujours avoir la possibilité de retourner là-bas et de poursuivre ses études dans son pays d’origine", conclut la porte-parole de l’Office des étrangers.
Face à cette situation, une seule question mérite d’être posée: comment peut-on se fonder sur le seul fait que sa maman est au Togo pour l’expulser? Cette décision de l’Office des étrangers semble trouvé ses motivations ailleurs. Non à l’injustice!