Togo - Rubans rouges aux bras, pancartes dans les mains, les employés de CIMTOGO observent un sit-in devant la société depuis hier. Ils sont visiblement remontés contre les conditions précaires dans lesquelles ils travaillent, malgré leurs incessants cris d’alerte à l’endroit de l’employeur.
Cette situation était prévisible, puisque les employés avaient plusieurs fois déjà, envoyé des courriers à l’employeur pour lui faire part de leurs doléances. Mais ce dernier n’a pas réagi favorablement à ces courriers, ce qui aujourd’hui les mets en colère .
Cette cessation de travail, à en croire les protestataires, va durer trois jours. « C’est une grève d’avertissement à l’employeur », a indiqué le porte-parole des employés.
« Nous travaillons comme des éléphants, mais nous mangeons comme des fourmis. Vous comprenez, je veux dire que notre salaire ne nous permet pas de vivre comme des hommes. Les conditions dans lesquelles nous travaillons sont aussi lamentables », a indiqué un employé, visiblement très remonté.
Décrivant un peu l’atmosphère dans laquelle ils travaillent, cet employé ajoute : « Nous sommes tout le temps en contact avec la poussière générée par des débris de ciment. Mais nous sommes obligés de réclamer pendant de long moment des cache-nez pour nous protéger. Nous avons toujours réclamé des boîtes de lait. C’est à peine si on nous les donne aujourd’hui comme c’est le cas dans un passé récent. On nous traite parfois ici comme des sous-hommes ».
Ces employés se disent déterminés à poursuivre le mouvement jusqu’à ce que l’employeur prenne en compte leurs préoccupations. Et ce sera après une négociation, puisque les employés réclament une rencontre avec la direction pour discuter tête-à-tête avec les responsables de la société.
Il faut rappeler la société CIMTOGO est aujourd’hui gérée par les Indiens, comme dans de nombreuses sociétés sur le territoire togolais. Ces Indiens sont critiqués pour l’indifférence qu’ils affichent vis-à-vis des employés qu’ils exploitent dans leurs entreprises
C’est le cas de la société MM Mining qui exploite le fer de Bangéli au nord du Togo et qui fait vivre l’enfer non seulement aux employés, mais aussi à la population autochtone.