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Entretien / Kondo Bilanté : « Le bien-être des entrepreneurs passe par la mutualisation et la capitalisation de leurs compétences »
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  Full-news




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Dans ces cinq dernières années, le Togo s’est engagé dans la modernisation et la restauration des infrastructures routières et des grands travaux. Plusieurs réformes s’en ont suivi soit pour sécuriser les investissements ou soit pour promouvoir la concurrence entre les différentes entreprises soumissionnaires.

Malheureusement sur le terrain, le constat c’est que ce sont les mêmes entreprises qui remportent les marchés tandis que d’autres PME croupissent dans la galère jusqu’à mettre la clé sous le paillasson. Pour remédier à cette situation, des entrepreneurs ont décidé de prendre leur destinée en main en se regroupant pour être plus fort. A cet effet, Kondo Bilanté (photo), entrepreneur de son état, nous explique leurs difficultés et les raisons du regroupement en union.

Dans le paysage des affaires il y a un peu de tout. Comment peut-on définir les PME/PMI dans le contexte togolais ? Où les retrouve-t-on le plus souvent ?

Kondo Bilanté : Les PME/PMI sont les petites et moyennes entreprises / petites et moyennes industries. Conformément à la définition conventionnelle, les principaux éléments permettant de déterminer si une entreprise est une PME dépend du nombre de salariés, du chiffre d’affaires ou le total du bilan. Au Togo, le secteur des industries n’est pas encore très développé c’est plutôt la terminologie PME qui est connue sur le marché publique. Généralement les PME se retrouvent dans les bâtiments et travaux publics, le secteur de l’hydraulique et l’assainissement, dans le nettoyage industriel ou techniciens de surface, dans l’espace vert, dans les professions technologiques genre le froid industriel, les chaudronniers, les ferronniers, dans le domaine de l’informatique (cyber), bref tout se développe dans les PME. Dans le commun des togolais, les PME riment avec les travaux publics et le bâtiment.

En parlant de travaux publics, on ne sent pas l’agressivité des PME/PMI lors de la passation ou l’attribution des marchés publics. A quoi est-ce que cela est dû ?


Kondo Bilanté : Depuis pratiquement trois (03) ans, il y a une réforme au niveau des passations des marchés publics qui a vu la création de l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP) avec pour corolaire l’adoption par l’assemblée nationale d’un code de passation des marchés publics. Les critères d’attribution de marchés sont corsés et élevés pour les entreprises intermédiaires mieux les PME. Il y a des obligations administratives (inscription au registre du commerce, quitus fiscal à jour, redevance parafiscale, etc), techniques (matériel en quantité et de qualité, les ressources humaines expérimentées), financières.

Ce sont des réformes publiques que nous les entrepreneurs saluons, mais nous aurions souhaité que leur application se fasse graduellement pour permettre à tous de s’uniformiser. C’est-à-dire qu’il fallait un temps d’essai pour voir les forces et faiblesses de ces réformes avant de rentrer en plein exercice.

Ces réformes excluent certaines PME dans l’attribution des marchés publics. Quelles stratégies mettre en place pour une inclusion de toutes les entreprises ?

Kondo Bilanté : Pour donner le maximum de chance aux PME, nous pensons qu’il est essentiel de nous regrouper en union. Il y a environ trois (03), nous avons initié des groupements d’entrepreneurs dans chacune des préfectures sur toute l’étendue du territoire au sein desquels, nous avons décidé d’expliquer à nos collègues qui ont peur du formel de sortir de cette torpeur, de se structurer d’accepter d’être formé, à participer effectivement à la concurrence publique dont l’intention n’est pas d’exclure quel que candidat que ce soit.

Même si le nouveau code a le mérite de donner une égalité de chance à toutes les entreprises sous contrainte d’être compétitive, il n’en demeure moins que des entrepreneurs préfèrent rester dans l’informel de peur d’aller vers les structures fiscales pour se faire connaître. C’est en restant dans l’informel qu’on estime être exclu dans les appels d’offres.
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