Burkina: Compaoré fait volte-face, une stratégie pour endormir le peuple?

Editorial

Publié le vendredi 31 octobre 2014 | nouvelles d’Afrique

© Autre presse par dDR
Blaise Compaoré et son homologue togolais à Pô
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, en compagnie de son homologue togolais, Faure Gnassingbé, est arrivé dans la soirée du 2 octobre 2014 à Pô, chef-lieu de la province du Nahouri

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La voix du peule, c’est la voie de Dieu. Le peuple burkinabé a dit non, Blaise Compaoré est obligé d’obtempérer. Le président burkinabé vient de faire annuler son fameux projet de loi en vue de la modification de l’article 37 de la Constitution.

Après les échauffourées, le président burkinabé Blaise Compaoré a fait retirer son fameux projet de loi introduit à l’Assemblée nationale. C’est la conséquence logique de la démonstration de force dont ont fait preuve ce jeudi plusieurs milliers de manifestants descendus dans les rues de Ouagadougou ainsi que de plusieurs autres villes du pays. Siège du Parlement mis à feu, Commissariat central brûlé, télévision nationale investie…les Burkinabé ont montré que seule la volonté du peuple compte; celle de Compaoré de se maintenir au pouvoir a échoué.

Une stratégie pour endormir le peuple?

Des coups de feu ont été entendus ce matin autour du palais présidentiel où les manifestants se dirigeants. Certainement paniqué, M. Compaoré revient sur son projet de loi, dont les conséquences désastreuses lui avaient pourtant été répétées par l’opposition. Face à cette situation, une question se pose: pourquoi avoir attendu que la situation dégénère pour faire ce volte-face? A l’analyse, ce revirement de situation de dernière minute ressemble plutôt à l’attitude d’un dictateur têtu obligé de calmer les ardeurs d’une population résolument décidée à dire non à un cinquième mandat. En attendant de trouver une autre stratégie de conserver le pouvoir?

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