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Dr Kampatib Nagbandja de l’ADDI/ ”Dans les jours qui viennent vous verrez qu’il ne s’agit pas d’une position singulière de deux partis mais d’une attitude qui contribue à l’amélioration de la réflexion pour une action plus efficace”
Publié le samedi 1 novembre 2014  |  Le Médium


© aLome.com par Parfait
Dr Nagbandja KAMPATIBE, député et vice-président de l`Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI)


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ADDI, sur les pas du CAR et de biens d’autres formations politiques. Les réformes doivent précéder le choix du candidat unique de l’opposition, affirme le parti de Aimé Gogué qui vient de claquer la porte du conclave. L’honorable Dr Kampatib Nagbandja, Conseiller spécial du Président de l’ADDI et porte-parole, explique la position de son parti.

Dr Kampatib Nagnadja, Qu’est ce qui s’est fait au conclave et qui ne vous a pas plu ?


Je dirai en fait qu’il ne s’est rien passé qui ne nous a pas plu. La meilleure façon de dire les choses, c’est qu’il est apparu des divergences fondamentales sur la manière de voir les prochaines étapes de la lutte pour mettre du côté de l’opposition toutes les chances de gagner la prochaine présidentielle. Il ne s’agit pas d’une simple saute d’humeur sur ce qui a plu ou n’a pas plu à la délégation d’ADDI.


La question des réformes ou la question des candidatures sont au centre du débat. Pour les uns, il s’agit de designer au sein du conclave et tout de suite un candidat unique, avant d’envisager ensuite la constitution d’un large front de toutes les forces politiques de l’opposition et d’autres organisations de la société civiles qui œuvrent pour le changement pour lutter pour les réformes.

Pour les autres, il s’agit d’élargir d’abord le front de la lutte à d’autres composantes des forces démocratiques afin de commencer la mobilisation pour les réformes à même temps que l’approfondissement de l’étude sur les questions de candidature qui bute pour l’instant sur les critères et les modalités de désignation.

ADDI est dans ce camps et ayant considéré que l’obstination des uns à procéder tout de suite et maintenant à la désignation d’un candidat unique qui risque de ne pas être consensuel et qui compliquerait singulièrement la lutte, a préféré se mettre en réserve et d’attendre la recherche d’un compromis acceptable par tous qui relancerait la lutte.

Claquer la porte, est-ce la solution?

Nous venons de vous dire que nous n’avons pas claqué la porte mais que nous nous sommes mis en réserve en attendant qu’on trouve un compromis.



Pourquoi, estimez-vous que l’exigence des réformes doit prévaloir sur la recherche de la candidature unique ?

Les réformes constitutionnelles et institutionnelles conditionnent de façon durable l’instauration de la culture démocratique et l’organisation d’élections libres démocratiques, transparentes et pacifiques. La question de la candidature unique est conjoncturelle et liée à l’absence de réforme. C’est en cela que la question des réformes est primordiale. C’est pour cela que lorsque ADDI s’est ralliée à l’idée de candidature unique, elle a émis entre autres, une réserve importante qui stipulait que la candidature unique n’est à considérer qu’en cas d’élection à un tour, cela veut dire en d’absence de réforme.

Sur ce point, vous rejoignez le CAR qui en fait aussi son cheval de bataille. Y a-t-il une possibilité d’alliance de vos deux formations politiques ?

S’il est vrai que nos positions se rapprochent de celles du CAR, il ne faut pas penser qu’il n’y a que le CAR et l’ADDI qui s’inscrivent dans cette logique. Nous pensons que toutes les forces démocratiques qui analysent avec attention ce problème crucial se rendront à l’évidence que les efforts pour aboutir rapidement aux réformes sont primordiaux.

Dans les jours qui viennent vous verrez qu’il ne s’agit pas d’une position singulière de deux partis mais d’une attitude qui contribue à l’amélioration de la réflexion pour une action plus efficace.

Le gouvernement dit que la période des réformes est dépassée et qu’il faut s’atteler à la préparation de l’élection ? Qu’en dites-vous ?

Il est vrai que les réformes n’arrangent pas le parti au pouvoir et il est dans son rôle de les empêcher. Nous de l’opposition nous devons nous mettre tous dans le rôle de mobilisation pour lui forcer la main afin d’obtenir ces réformes. Nous affirmons que cela est encore possible.

D’ailleurs l’élection présidentielle est très proche. Comment jugez-vous la préparation du scrutin par le la CENI et le gouvernement ?


C’est avec consternation que les togolais ont assisté à la reconduction des huit membres de l’ancienne cour constitutionnelle, qui a été caractérisée par le refus de dire le doit.
Une fois reconduit, le président de la cour constitutionnelle s’illustre négativement en déclarant sans aucune gêne, que la page des réformes est tournée. Cette dérive du Président de la Cour Constitutionnelle compromet dangereusement la construction de l’Etat de droit au Togo et met en péril le vivre ensemble et la nécessité d’apaisement du climat politique avant l’élection présidentielle de 2015.

Au mépris du devoir de réserve et de neutralité que lui impose sa fonction de 1er juge constitutionnel, le Président de la Cour Constitutionnelle, s’est tout simplement mué en partisan d’un bord politique en défendant la position soutenue par le parti UNIR.


Cette sortie vient confirmer que, si les réformes étaient une nécessité, elles deviennent une exigence et doivent concerner en tout premier point la cour constitutionnelle elle-même, qui s’est illustrée par la multiplication de forfaitures et des violations répétées de la constitution Togolaise aux conséquences morales très amères pour le peuple togolais.

Par ailleurs, Monsieur Taffa TABIOU, qui avait été au cœur de la fraude électorale en 2010 (notamment le sabotage à la dernière minute du VSAT qui devrait garantir la fiabilité des résultats) et retoqué lors des élections législatives de Juillet 2013, a été rappelé pour présider la CENI qui organisera l’élection présidentielle 2015. C’est un mauvais signal pour la crédibilité et l’intégrité du processus électoral.


Vous aviez dit qu’en dehors de la candidature unique, il y a toujours d’autres possibilités d’œuvrer pour gagner les élections, quelles sont ces possibilités ? Seront-elles concluantes pour l’opposition au cas où vous les mettriez en œuvre ?


La cellule stratégie et action de l’ADDI a tiré des leçons des différentes élections législatives et présidentielles qui ont eu lieu depuis l’instauration du pluralisme politique ; notamment la débâcle électorale dans les fiefs traditionnelles de l’opposition aux législatives de 2013. Sur la base de ces leçons, elle a construit des stratégies alternatives devant permettre à l’opposition de gagner mais elle se réserve pour l’instant de les exposer sur la place publique.

Sincèrement, qu’est-ce qui cloche entre vous et l’ANC ? Auriez-vous au travers de la gorge, la non-proposition d’un membre de votre parti à la CENI ?


La seule divergence fondamentale qu’il y’a entre nous et l’ANC tourne autour des stratégies idoines devant conduire l’opposition à la victoire. Pour ce qui est du retrait du candidat de la l’ADDI au titre du groupe parlementaire ANC-ADDI, nous pensons qu’elle est liée à cette divergence de stratégie. Nous en avons pris acte.

Si vous claquez la porte du conclave, que dire de votre alliance avec l’ANC ?
Nous avons déjà dit que nous ne claquons pas la porte.

On prête à Aimé Gogué de velléité présidentielle. Au cas où le gouvernement accepterait les reformes, ADDI présenterait sa candidature ?


Nous sommes clairs la dessus. Nous rappelons que notre quatrième congrès statutaire du mois de mars 2014 avait pris une résolution demandant au Comité de Direction d’organisation une Convention Nationale du parti au plus tard au mois de décembre 2014 pour se prononcer sur la question de candidature du parti.


Cette convention aura lieu bientôt et vous serez instruits. Le respect de la gouvernance interne de notre parti ne nous autorise pas à nous prononcer sur une quelconque candidature avant la tenue de cette convention.



Propos recueillis par Crédo TETTEH

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