LOME- La haute hiérarchie des Forces armées togolaises (FAT) a apporté vendredi un démenti à des allégations faisant état de la présence de forces armées togolaises sur le territoire du Burkina Faso où le président Blaise Compaoré a démissionné face à une insurrection.
"Je tiens à dire toute de suite que tous ces bruits sur la présence de quelles que forces togolaises que ce soient sur le territoire bukinabé sont sans fondement", a déclaré le chef d’état- major général adjoint des FAT, le colonel Komlan Adjitowou.
Le colonel Komlan Adjitowou qui a donné un point de presse sur le sujet a fait état de "rumeurs malheureux".
"L’ensemble de nos unités et formations occupent actuellement leur position habituelles dans le cadre de l’accomplissement des missions qui leur sont assignées pour la préservation de l’ intégrité de notre territoire et pour la protection des Togolais", a-t-il précisé.
A son avis, "une interprétation abusive" a pu être faite au sujet des troupes togolaises rentrées récemment du Mali où elles participent aux côtés de la coalition internationale à la lutte pour le retour à la stabilité dans ce pays.
"Il est regrettable qu’un amalgame ait pu être fait à propos de ces mouvements de transit qui s’effectuent d’ailleurs aussi à travers le territoire ghanéen en ce qui concerne la rotation et le soutien des forces togolaises déployées actuellement en Côte d’ Ivoire", a relevé le colonel Adjitowou.
"C’est à ce titre que je déments formellement la présence de quelles que forces togolaises que ce soient sur le sol du Burkina Faso », a martelé le chef d’état-major général adjoint des FAT.
Blaise Compaoré a eu des moments parfois très tendus avec le Togo, surtout sous feu Gnassingbé Eyadèma qui a dirigé le Togo de 1967 à 2005 et qui l’a longtemps accusé d’apporter appui à des tentatives de renversement de son régime.
Il a, cependant, une longue histoire de relation avec le Togo où il a fait une partie de sa formation militaire avec ceux qui étaient devenus ses camarades de premier rang dans la révolution dirigée par Thomas Sankara ayant changé la Haute-Volta en Burkina Faso.
Ses relations avec le Togo se sont améliorées progressivement avec l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005.