Après la démission de Blaise Compaoré, on s’attendait à une réaction « sordide » du président de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC), fraîchement désigné « candidat unique de l’opposition » à la présidentielle de 2015.
Ceci, à l’issue du Conclave de trois mois du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel et qui a vu naître de l’entente de huit partis politiques membres de ces deux regroupements, une nouvelle alliance dénommée « CAP 2015 ».
Interrogé sur l’évolution de la situation au « pays des hommes intègres », Jean Pierre Fabre a laissé entendre que « c’est l’opposition togolaise qui a inspiré son homologue du Burkina Faso ».
« Les burkinabè ont réussi à obtenir que leur constitution soit respectée. C’est le combat que nous menons depuis toujours. Je crois que nous aussi nous allons réussir. Mais ce n’est pas eux qui nous inspirent. C’est la détermination de notre peuple au changement, l’aspiration de notre peuple à la liberté qui nous inspire. C’est peut-être nous qui les avons inspiré », a déclaré Jean-Pierre Fabre.
Drôle de manière de voir les choses quand on sait qu’il a fallu trois longs mois à cette opposition avant qu’elle parvienne à désigner un candidat unique, sensé renverser la tendance en 2015.
Une alternance tant criée de par le passé et qui demeure « une utopie » selon certains observateurs de la scène politique togolaise.
Manque de cohérence, de programme commun, de réalisme, voilà ce qui caractérise cette opposition qui se révèle à ne point douter, être incapable de réaliser l’alternance politique depuis près de 25 ans.
Si M. Fabre avance qu’ « il ignore les raisons pour lesquelles l’opposition ne réussit pas mais crois que cette fois est la bonne », il vient de prouver qu’ils vont de nouveau à cette élection pour « perdre ».
Une fois encore, des togolais qui disent placer leur espoir en des leaders politiques qui manquent de repères, est de à l’eau. Sacrée opposition !