Ce mardi 28 octobre , s’est ouvert à Lomé un forum sur la Planification. « L’histoire retiendra que le Togo est un pays de tradition en matière de Planification », a déclaré M. Mawussi Djossou Sémondji, ministre de la Planification du Développement et e l’Aménagement du Territoire, à l’ouverture des travaux.
L’expérience du Togo en matière de planification remonte à l’indépendance avec les plans quinquennaux sur la période allant de 1966 à 1985. Elle s’est poursuivie avec l’engagement depuis 2006, du pays dans le processus d’élaboration des Documents de Stratégie de Réduction de la pauvreté (DSRP). L’histoire de la planification au Togo peut ainsi être déclinée en trois périodes: l’âge d’or, 1966-1980, le déclin, 1981-2005 et le renouveau à partir de 2006
L’âge d’or : 1966-1980
En 1966, les autorités togolaises ont adopté un plan duodécennal devant conduire au seuil du décollage économique à l’horizon 1985. Pour concrétiser les orientations de ce plan «perceptif», les autorités ont élaboré et mis en œuvre quatre (4) plans quinquennaux : le 1er plan (1966-1970) visait la mise en place des structures de base indispensables à un développement harmonieux ; le 2ème plan (1971-1975) devait servir à raffermir et à consolider les objectifs du 1er plan ; le 3ème plan (1976-1980) était qualifié de plan de production diversifiée et équilibrée ; et le 4ème plan devait préparer le pays au décollage économique.
Même si la vision à l’horizon des 20 ans n’a pas été réalisée, ces différents plans ont contribué à mettre en place les bases matérielles indispensables au développement du pays grâce au contexte économique favorable des années 70.
Le déclin : 1981-2005
A partir de 1981, le système de planification en vigueur jusque-là va subir de profonds changements avec l’émergence des programmes d’ajustement structurel et de la programmation triennale des investissements.
Le 4ème plan (1981-1985) élaboré pour préparer le décollage de l’économie togolaise n’a pas pu être mis en œuvre. Il a été suspendu dès 1981 du fait de l’impossibilité pour le pays de disposer des ressources nécessaires à la réalisation de l’ensemble des projets qu’il contenait.
Un programme intérimaire d’investissements a été mis au point pour la période 1981-1983. Par la suite, trois programmes triennaux glissants vont successivement être élaborés et mis en œuvre respectivement pour les périodes : 1984-1986 ; 1985-1987 et 1986-1988.
La pratique des programmes d’investissements publics (PIP) va ainsi évoluer et s’ancrer définitivement dans le système national de planification.