Nommé il y a quelques mois membre du Groupe des 5 Sages de l’UA (Union Africaine), le Togolais Edem Kodjo est à la tâche à la faveur de la crise ouverte par la succession précipitée au pouvoir du déchu Blaise Compaoré.
Ancien Secrétaire général de l’OUA (actuelle UA, de 1978 à 1983), Edem Kodjo joue depuis ce 3 novembre 2014 aux missions de bons offices au «Pays des Hommes intègres» (Burkina Faso).
Il vient d’être nommé médiateur-envoyé spécial dans cette crise militaro-politique par la Commission de l’UA. L’institution dirigée par Mme Zuma a donné deux semaines aux actuels dirigeants du Faso pour rendre le pouvoir aux civils. Une recommandation couplée à une menace de sanctions diplomatiques.
Sur place au Faso, le sieur Kodjo devrait composer avec d’autres instances comme l’ONU et les principales missions diplomatiques représentées au Faso, qui comptent peser de tout leur poids dans la résolution pacifique et dans des délais raisonnables du bras de fer feutré civils-militaires, né après la démission de Blaise Compaoré, sur pression populaire le 31 octobre dernier.
Ancien ministre des Finances du Togo, ex Chef de la diplomatie togolaise, Edem Kodjo est actuellement Président de la Fondation Pax Africana basée à Lomé. Elle œuvre à l’édification de la paix sur le Continent noir depuis 2010, et est déjà intervenue dans plusieurs zones belligènes comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Madagascar, le Mali, etc.