Togo - La société civile togolaise, particulièrement celle regroupée au sein du conseil national de la concertation de la société civile (Cnsc-Togo) veut prendre le devant des revendications sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Réunies autour de "Plaidoyer pour les réformes constitutionnelles à la limitation du mandat et au mode de scrutin présidentiel à deux tours", les organisations de la société veulent mener ce combat en se référant aux recommandations 5 et 6 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) de Mgr Nicodème Barrigah.
Beaucoup de togolais s’interrogent sur la portée d’une telle initiative de la part de la société civile là où les partis politiques n’arrivent pas à réussir si facilement.
Eh bien, en se référant à la constitution togolaise de 1992, la révision constitutionnelle peut être une initiative des citoyens qui peuvent par des actions, recueillir des pétitions qui vont être adressées à la Cour Constitutionnelle du Togo pour demander ou appeler à une consultation référendaire.
Et c’est ce que tente de faire la Cnsc-Togo qui dans ce plaidoyer, compte réunir 500.000 signatures des citoyens en âge de voter pour initier une consultation référendaire pour savoir si Oui ou Non, le peuple togolais veut qu’à l’avenir, le mandat présidentiel soit de 5 ans renouvelable une seule fois et que le mode de scrutin présidentiel soit uninominal majoritaire à deux tours.
"C’est le contexte togolais qui nous a motivé pour faire ce plaidoyer parce que, tous avaient jugé nécessaire l’effectivité des réformes constitutionnelles et institutionnelles notamment de manière insistante sur la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin à deux tours. Ce sont les recommandations de la CVJR après les consultations populaires qui s’étaient déroulées dans le calme pour faire en sorte qu’à l’avenir, le climat politique soit suffisamment apaisé", avait déclaré Paul Amegakpo, directeur exécutif de la Cnsc-Togo.
Le Togo organisera probablement en 2015, les élections présidentielles. A ce jour, les réformes voulues par l’Accord politique global (APG) du 26 Août 2006 n’ont pas encore connues une évolution.
A en croire M.Amegakpo, "l’immobilisme actuel de la classe politique face à ces réformes mettant dangereusement en péril la stabilité politique et sociale du pays appelle la société civile, dernier rempart à une action responsable et impartiale pour faire aboutir ces réformes".