Addis Abeba - L’Union Africaine (UA) a annoncé mardi la désignation de l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, comme envoyé spécial de l’UA pour le Burkina Faso après le soulèvement qui a conduit à la chute du président Blaise Compaoré.
L’UA a donné lundi deux semaines à l’armée du Burkina Faso pour rendre le pouvoir aux civils, après qu’un officier a pris vendredi la tête de l’autorité de transition pour remplacer le président Compaoré, après sa démission.
La présidente de la commission de l’UA Nkosazana Dlamini-Zuma Kodjo, qui a annoncé la désignation de M. Kodjo, a précisé dans un communiqué que celle-ci s’inscrit " dans le cadre des efforts de l’UA visant à faciliter le règlement de la crise que connaît le Burkina Faso, notamment à travers la mise en place rapide d’une transition civile, démocratique et consensuelle devant déboucher sur la tenue, le plus tôt possible, d’élections libres régulières et transparentes".
"M. Kodjo coordonnera à cet effet les efforts conjoints de l’UA, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des Nations Unies et d’autres acteurs internationaux concernés", ajoute l’UA.
Après la démission vendredi du président burkinabè, chassé par un soulèvement populaire après 27 ans à la tête de l’Etat, l’armée a nommé l’un des siens, le lieutenant-colonel Zida, pour assurer un pouvoir de transition.
Le nouvel homme fort du Burkina Faso a promis lundi une transition "dans un cadre constitutionnel", laissant entrevoir un passage de flambeau aux autorités civiles.
M. Kodjo, qui a été Premier ministre du Togo (1994-1996), a également occupé entre 1978 et 1983 les fonctions de secrétaire général de l’organisation de l’Union africaine (OUA), qui a précédé l’UA.