Togo - Annoncée pour se tenir dans l’après-midi puis annulée plus tard dans la journée d’hier, la conférence de presse du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et sa nouvelle alliée l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) a finalement eu lieu ce jeudi. Les deux partis ont rencontré la presse au Césal à Tokoin Séminaire à Lomé.
L’essentiel à retenir de la rencontre de ce matin, reste le désir de ces partis d’obtenir les reformes, avant les échéances présidentielles prochaines. Le CAR et l’ADDI réclament les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant les élections présidentielles de 2015. "Tout le peuple togolais réclame les réformes politiques", a martelé Me Dodji Apévon.
Pour contraindre toute la classe politique à y parvenir, une stratégie semble trouvée. Le CAR et l’ADDI comptent déposer une loi à l’Assemblée nationale pour exiger la mise en œuvre de ces réformes. Leurs propositions portent sur les articles 38, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 59, 60, 62, 79, 100 et 101 de la Constitution du 14 octobre 1992.
" Le contexte politique national et international nous recommande l’impérieuse nécessité d’engager sans délai des discussions pour obtenir un consensus politique autour de la présente proposition de loi afin de réaliser ces réformes telles que préconisées par l’APG et les recommandations de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR)", lit-on dans le document envoyé au président de l’Assemblée nationale.
Les deux partis prévoient réunir autour de ce projet les députés des autres partis de l’opposition parlementaire, y compris ceux de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
A en croire Me Dodji Apévon, cette proposition a été faite au conclave du CST et de la Coalition Arc-en-ciel. Mais c’est l’entêtement de certains partenaires à choisir d’abord le candidat unique qui a conduit le CAR et l’ADDI à faire route à part.
Pour le président du CAR, choisir un candidat unique avant les réformes est synonyme d’accepter aller aux élections sans les réformes.