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Seuls contre tous au Ghana jeudi
Publié le vendredi 7 novembre 2014  |  togo.infos


© AFP par dr
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra : Les dirigeants ouest africains se penchent sur l’épidémie de la fièvre Ebola et sur la situation au Burkina Faso


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Le sommet de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouvert jeudi à Accra au Ghana.

Au cœur des débats de jeudi, la question du virus Ebola qui fait rage dans au moins trois pays de la sous-région à savoir, le Libéria, la Guinée et la Sierra Léone. L’on parle déjà de plus de 5000 victimes sur un total de 10.000 cas recensés. C’est effrayant.

Les pays de la CEDEAO vont donc réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour neutraliser ce virus dans la sous-région.

Le même jour, le débat a été centré sur la crise au Burkina Faso. Il s’est agi dans un premier temps pour la CEDEAO d’analyser la situation politique de ce pays après le déguerpissement de Blaise Compaoré sous les feux d’une pression sans pareil de la rue.

Les présidents ouest-africains se sont proposés de faire l’effort d’éviter le chaos dans ce pays et d’y favoriser une transition civile et pacifique d’un an.

Mais mieux, le grand défi que l’ensemble des Chefs d’Etats de cette Communauté doivent relever est de mettre définitivement fin aux velléités des troisièmes mandats dans la Sous-région.

Sur ce volet justement, il se trouve que tous les pays de la Communauté ont résolu le problème. Exception faite à la Gambie du thérapeute Yaya Djammeh, seul le Togo traine encore cette gangrène qui jette de l’opprobre sur l’ensemble de la Communauté.

Ah oui, tous les autres pays de la CEDEAO ont justement trouvé une règle d’or pour assurer une alternance pacifique après deux mandats, seul le Togo traine encore une forme hybride de démocratie et de monarchie où les présidents naissent et périssent au pouvoir à partir d’une même famille, les Gnassingbé alors même que le pays est considéré comme une supposée République.

(Le cas de Yaya Djammey est bien une exception qui est connue de tous, car ce charlattan a instauré une monarchie en Gambie et il l’assume comme tel).

« Il faut bien que la République ait sa raison d’être » nous dira Me Yaovi Agboyibo qui était jeudi l’invité du journal sur RFI.

Alors à partir du moment où les conséquences de ce genre d’anomalies à la tête des Etats sont bien connues de tous, il demeure alors indéniable que l’ensemble des Chefs d’Etats de la CEDEAO ne vont plus faire de cadeau au Prince-Héritier du Togo.

Après le Printemps arabe qui a emporté, Ben Ali, Hosni Moubarak et Mouammar Kadhafi, l’Harmattan du Sahel vient d’emporter violemment le doyen des Chefs d’Etats de l’Afrique l’Ouest sous qui le fils du feu général s’abritait pour faire oublier son cas.

Dès lors que pourchassé par son propre peuple, Blaise Compaoré a précipitamment fui son pays, tous les projecteurs doivent désormais être braqués sur le Togo de Faure Gnassingbé, car il constitue aujourd’hui, le seul virus que l’ensemble des Chefs d’Etats de la Sous-Région se doivent de mettre hors d’Etat de nuire.

L’on retiendra qu’il est un phénomène naturel que seuls ceux qui se ressemblent se disposent à se rassembler (c’est ce qu’est en train d’illustrer cette photo où Faure Gnassingbé et Yaya Djammeh regardent dans la même direction).

Dès lors que le style de gouvernance et la nature même du régime que le Prince du Togo incarne ne sont plus du tout compatibles avec ceux des autres, il est clair qu’il ne peut plus s’accoler à qui que ce soit dans la sous-région (ou peut-être au monarque Yaya Djammey).

Voilà pourquoi il est obligé de voltiger vers l’Afrique Centrale où un certain Denis Sassou N’Guesso qui joue au dinosaure de cette région a encore des oreilles pour l’écouter et des conseils vils à lui prodiguer.

Mais esseulé comme tel dans sa propre Communauté, Faure Gnassingbé pourrait-il tenir seul contre tous ? Ce serait une prouesse extraordinaire dont il n’a ni les moyens ni le courage et encore moins l’aptitude.

Dans tous les cas, si le Prince ne prend pas par lui-même l’initiative de céder élégamment le pouvoir en 2015, les organisations de la société civile et de défense des droits de l’homme, les leaders des partis politiques de l’opposition, l’ensemble de l’élite togolaise ainsi que les citoyens eux-mêmes se doivent impérativement de l’amener vers cette option de Salut pour lui-même et pour tout le peuple togolais.

Il a peut-être du génie et une bonne volonté de bien faire dans l’intérêt et pour le compte du peuple togolais, mais il se trouve que les circonstances, le contexte et même les principes orthodoxes de la démocratie et de la bonne gouvernance l’empêchent d’évoluer dans un éternel rêve illusoire.

La morale, l’éthique, la raison, le bon sens et l’ensemble des valeurs humaines n’autorisent pas Faure Gnassingbé de se représenter pour un quelconque troisième mandat au Togo.

Que cela soit clair pour tous les officiers qui le soutiennent dans cette voie sans issue et qu’ils l’aident gentiment à sauver sa peau avant que le courroux du peuple ne se fermente davantage contre lui et contre ce régime cinquantenaire qu’il continue d’incarner.

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