L‘association des industriels de la filière oléagineuse de l’UEMOA (AIFO) est inquiète. Elle a dénoncé vendredi l’invasion des huiles étrangères dans l’espace communautaire lors de sa 14e assemblée générale qui se tient à Lomé. Les importations proviennent essentiellement de Malaisie, d’Indonésie et d’Asie du Sud-Est.
Ces huiles, généralement de mauvaise qualité affirme l’AIFO, porte atteinte aux producteurs régionaux et menace l’emploi, explique-ton.
Les professionnels du secteur envisagent la création d'un label qualité ‘Made in UEMOA’ pour tenter d’inverser la tendance. Ils invitent également les consommateurs à privilégier les produits locaux, huile de palme, d’arachide, graine de coton.
Mais les inquiétudes du secteur pourraient être tempérées par un contexte plutôt favorable.
Les habitudes alimentaires bougent en Afrique. La demande pour des produits transformés et des plats préparés est en constante progression, et la consommation d’huile de palme, notamment va particulièrement en profiter. Elle devrait ainsi grimper de plus de 60 % au cours des quinze prochaines années.
Le continent importe aujourd’hui plus de 50 % de ses besoins en huile alimentaire.
Avec la hausse de la demande, la production locale, encore largement artisanale, est donc amenée à se transformer de manière radicale. Le continent en a les capacités grâce à des terres en abondance, un capital humain important, un environnement politique de plus en plus progressiste et un accès aux marchés locaux, régionaux et internationaux.