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L’UA n’est pas le père fouettard
Publié le mardi 11 novembre 2014  |  togo diplomatie


© Présidence de CI par DR
Cérémonie de Clôture du Sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la maladie à virus Ebola et sur la situation au Burkina Faso
Jeudi 06 novembre 2014. Accra (Ghana).


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L'Union africaine n'est pas venue pour sanctionner le Burkina Faso, a affirmé lundi à la presse son président, le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, après son arrivée à Ouagadougou pour rencontrer les protagonistes de la crise politique burkinabè.

Nous sommes venus pour participer à la solution de la crise, qui viendra des Burkinabè, a déclaré M. Aziz après avoir rencontré à l'aéroport le lieutenant-colonel Isaac Zida, l'actuel homme fort du pays.

L'Union africaine est là pour les accompagner. Ils ont déjà fait l'essentiel pour davantage de démocratie dans leur pays, a-t-il assuré, tenant à féliciter les acteurs de la crise pour qu'ils continuent à oeuvrer dans la tranquillité, la sécurité et la paix sociale.


Le président en exercice de l'UA est ensuite monté dans un gros 4X4 noir pour se rendre dans un grand hôtel de la capitale, escorté sirènes hurlantes par motos et autos de la gendarmerie.

Mohamed Ould Abdel Aziz a été accueilli à l'aéroport par le lt-colonel Zida, qui a récemment rejeté l'ultimatum posé par l'UA à l'armée burkinabè pour qu'elle rende le pouvoir aux civils.

Le 3 novembre, l'UA avait donné deux semaines aux autorités militaires, qui ont pris les rênes du Burkina Faso après la démission et la fuite du président Compaoré, pour passer la main à un gouvernement intérimaire civil.

Le délai qu'on nous a imposé (...) ce n'est pas véritablement une préoccupation pour nous, l'UA peut dire +dans trois jours+, ça n'engage que l'Union africaine, avait alors rétorqué M. Zida.

Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre, après 27 ans à la tête du pays, par des manifestations monstres déclenchées par son intention de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.

L'armée a assuré à plusieurs reprises vouloir céder rapidement le pouvoir.

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