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Agbéyomé KODJO "En matière politique il faut savoir faire des concessions pour avancer"
Publié le mardi 11 novembre 2014  |  icilome


© Autre presse par DR
Agbéyomé Kodjo, Président National de la formation politique OBUTS.


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Togo - Actualité politiques, Vie du parti OBUTS, révolution burkinabé; Agbéyomé KODJO, Ancien Premier Ministre, Président National OBUTS fait avec nous un tour d'horizon sur les questions de l'heure.

Icilome : Comment vont monsieur Agbéyomé et OBUTS ?

: Ma modeste personne, au nombre d’autres personnalités politiques togolaises, demeure au service de l’intérêt général de notre pays. S’agissant de la formation politique OBUTS que j’ai l’honneur de présider, [elle] entend résolument prendre une part active dans le processus de modernisation de la vie politique de la nation, contribuer utilement au développement du pays, et assurer une saine répartition de la richesse nationale. .

Par ailleurs, puis-je vous faire le rappel de ce que le 18 octobre 2014 le Bureau politique de la formation politique OBUTS s’est réuni en présence des responsables des bureaux des fédérations et sections du Grand Lomé et qu’à l’issue de nos délibérations, nous avons exprimé notre position sur tous les sujets politiques brûlants de l’heure, notamment les réformes constitutionnelles et les conditions qui nous paraissent préalables au choix d’un candidat unique de l’opposition pour la prochaine élection présidentielle ? En outre, le 07 novembre dernier nous avons lancé un appel en direction des formations politiques issues des rangs de l’opposition parlementaire, leur enjoignant cordialement de bien vouloir soutenir l’initiative entreprise par les partis ADDI et CAR, tendant au dépôt d’une proposition de loi relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles auxquelles une gouvernance moderne et démocratique du Togo ne peut se soustraire. En définitive, la formation politique OBUTS est active sur le terrain, et est présente dans le débat politique national.

Icilome.com: Vous avez appelé l’ANC à rejoindre le CAR et l’ADDI dans leur initiative portant proposition de loi en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Pourquoi OBUTS n’est-il pas de la partie ?

AMK : La formation politique OBUTS contre toute logique n’est pas représentée à l’Assemblée nationale ; conséquemment [elle] ne peut être comprise au sein du groupe des parlementaires ayant la charge de l’élaboration de cette proposition de loi. Nul n’ignore qu’en juillet 2013, la formation politique OBUTS fut victime des jeux d’appareils au sein du CST. Mais cela relève de l’histoire, le plus important est aujourd’hui ailleurs.

Néanmoins, il nous incombe le devoir politique et moral de soutenir les actions et les causes justes d’où quelles émanent. Je rappelle que l’initiative des lois appartient concurremment au Gouvernement et à l’Assemblée nationale.

Chacun conserve en mémoire que le 30 juin 2014, l’Assemblée nationale a émis un vote négatif sur le projet de loi portant révision de la constitution, introduit par le Gouvernement, en raison nous a-t-on dit d’un défaut de consensus sur le texte soumis au vote aux parlementaires.

Or, le même exécutif désavoué il y a quelques mois à la Chambre des députés par sa majorité parlementaire n’est plus en capacité ni juridique ni politique de renvoyer à nouveau, un projet de loi au contenu identique, au Parlement C’est pourquoi, l’initiative portant proposition de loi, émanant de députés issus de l’opposition parlementaire est appropriée, même s’il y a lieu d’observer que cette initiative n’intervient que plus de trois mois après le vote de rejet du 30 juin 2014!
Dès lors, dans cette configuration nouvelle, les députés doivent maintenant prendre leurs responsabilités ; leur crédibilité est en jeu s’agissant d’une initiative d’émanation parlementaire portant sur un texte dont le contenu devra objectivement préserver la qualité et la modernité des institutions de la République.

Huit parlementaires sans considérations partisanes, soucieux de l’avenir du pays pouvant se joindre l’initiative portée par les formations politiques ADDI/CAR afin que 1/5 des députés autrement dit 19 députés portent collectivement cette proposition de loi de réforme constitutionnelle et institutionnelle aux fins de lui conférer les conditions de recevabilité.

L’Assemblée nationale togolaise doit pouvoir utilement exercer chaque prérogative qui lui est dévolue, avec le seul souci de parvenir de façon consensuelle à mettre en œuvre les réformes dont notre pays a besoin, sans considération partisane.

Icilome.com : Selon vous, quelles devraient être les conditions pour que le gouvernement accepte d’aller aux réformes

AMK Dans le cas d’espèce, c’est aux amendements de la majorité parlementaire qu’il faudra être attentif. Je pense que l’opposition parlementaire devra être attentive au contenu des amendements qui pourraient être introduits par les députés de la majorité présidentielle. En matière politique il faut savoir faire des concessions pour avancer. Le blocage des réformes est potentiellement porteur de germes de tension pour l’avenir et la stabilité du pays.

Icilomé.com : Serez-vous candidat à la présidentielle de 2015 ?

AMK : J’ai déjà répondu à cette question lors de la rencontre du 18 octobre dernier. La prochaine convention de la formation politique OBUTS se prononcera sur cette question. Toutefois, il m’apparaît que sans un assainissement en profondeur du climat politique dans notre pays, la partie ne sera pas aisée pour les compétiteurs.

Icilomé.com: Quelles leçons l’opposition togolaise peut-elle tirer de la révolution burkinabè ?

AMK : Les événements qui se sont récemment produits au Burkina, avec la chute de l’ancien Président Blaise Compaoré mettent en exergue l’insondable bravoure des peuples lorsque la situation de leur pays le commande. Les acteurs politiques doivent être à l’écoute de leurs populations et prendre en compte leurs préoccupations. Les pratiques vertueuses dans la gouvernance politique et économique constituent l’une des thérapies qui préserve les Nations de soubresauts violents et coûteux à tous égards.


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