Le Représentant Résident du FMI, WERNER KELLER a présenté ce lundi 10 novembre les perspectives économiques en Afrique subsaharienne au cours d’une Conférence-Débat organisée par le Ministère de l’Economie et des Finances à Lomé. Warner KELLER a à cette occasion présenté un exposé d’analyse exhaustive des situations actuelles de tous les pays subsahariens afin de recommander de nouvelles mesures efficaces et surtout durables conformément aux différentes crises dans chaque pays de la dite région.
Des recommandations sont donc à relater dans cette analyse contre l’épidémie d’EBOLA, pour rééquilibrer les finances publiques et renforcer la croissance.
Selon l’exposé du Représentant Résident du FMI WERNER KELLER, << L’Afrique subsaharienne reste la deuxième région la plus dynamique du monde, dans un environnement mondial plus difficile >> et donc << Maintenir le cap >> sur la voie de la croissance serait une belle initiative. En effet, plusieurs aléas critiques restent à déplorer en ce qui concerne les échéances électorales importantes, la propagation du virus d’EBOLA, la faible croissance prolongée, le développement des cours des matières premières à l’exportation et l’endettement rapide et mal maîtrisé aux conditions plus dures.
En effet, le rapport prescrit plusieurs indicatifs pour la poursuite d’une croissance forte en faveur de la grande majorité des pays dont le Togo. Il encourage ainsi la poursuite des efforts d’investissement public dans les infrastructures, l’investissement du secteur privé, la mise au service de grands investissements et la production agricole forte.
Cela convient de relever les risques de perturbation des résultats attendus en 2015 probables et qui restent aussi variés selon la situation de chaque pays en Afrique. Pendant que l’Afrique du Sud par exemple risque de chuter en croissance à cause des problèmes structurels et d’une croissance médiocre, les déséquilibres macroéconomiques constituent les impacts de baisse du niveau de la croissance du Ghana voisin.
Le Togo en particulier présente une situation économique entachée des déficits budgétaires et de la balance des paiements courants plus bas qu’au Ghana, mais non négligeables (2014 proj. 5,9% et 9%) donc niveau d’endettement similaire, et en hausse.
En résumé il faut noter qu’un risque d’ajustement désordonné existe dans les pays où les déficits et la dette s’accumulent et le Togo est un cas parmi tant d’autres en Afrique.
Au vu de tout ceci le Professeur Kako NUBUKPO, Ministre chargé des prospectives auprès de la présidence de la République présent à cette rencontre, conclu qu’il s’agit d’une crise << de mauvaise gouvernance >> dans les pays d’Afrique et particulièrement au Togo qui s’attèle à résoudre cet << impératif >> avait-il rajouté.
La crise actuelle liée au virus EBOLA constitue une véritable entrave à l’économie subsaharienne et au Togo car les investissements extérieurs et le tourisme peuvent en souffrir malgré qu’aucun cas de cette épidémie ne soit encore signalé au Togo jusqu’à présent et dans d’autres pays de la zone.