Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diplomatie

La diplomatie sous Robert Dussey : Que peut-on retenir un an après ?
Publié le mercredi 12 novembre 2014  |  AfreePress


© Autre presse par DR
Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Togo - Le Togo s’illustre sur le plan international par une offensive diplomatique sans précédent depuis la mise en place du gouvernement Zunu 2. Cette option dénommée «diplomatie économique», est incarnée par le nouveau chef de la Diplomatie togolaise, Robert Dussey qui est à la tête du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération depuis le 23 septembre 2013. Caractéristique des grandes démocraties comme les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, cette forme de diplomatie n’est pas encore très effective sur le continent africain, si ce n’est en Afrique du Sud qui l’expérimente depuis quelques années.




Aux premiers jours de sa prise de fonction à la tête du département des Affaires Etrangères, le ministre Robert Dussey n’a pas perdu de temps avant de dévoiler sa stratégie et sa vision pour la diplomatie togolaise. Une diplomatie enfermée dans ce qu’il a qualifié de « diplomatie économique », qui selon lui, vise à redynamiser les liens de coopération du Togo avec tous les pays du monde, surtout en matière d’échanges commerciaux et de « trading ». L’objectif visé est de valoriser les potentialités du Togo à l’international pour soutenir le développement du pays.

« Nous devons passer d’une diplomatie classique de représentation, à une diplomatie offensive, innovante qui permettra de drainer vers notre pays et au profit de nos concitoyens, tous les avantages qu’offre la coopération internationale », a indiqué Robert Dussey dans son discours de prise de fonction. « Faire de notre diplomatie un secteur porteur de croissance, une diplomatie véritablement au service du développement du Togo. Celle-ci doit se forger dans la réflexion, le talent et l’action », a-t-il l’habitude de marteler à chacune de ses sorties.

En effet, c’est cette diplomatie qui s’est très vite manifestée en offrant des ouvertures aux entreprises togolaises sur le marché des pays de l’Europe et d’Asie. On se rappelle encore de l’accord historique signé entre la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) et le ministère des Affaires Etrangères le 24 février 2014. Un accord qui permet aux deux parties de « mutualiser » leurs efforts afin d’améliorer la promotion des entreprises togolaises auprès des investisseurs étrangers. Un accord qui a été chaleureusement salué par le chef de la diplomatie togolaise qui a promis que la diplomatie va désormais viser la promotion économique du pays en tirant les investisseurs étrangers vers les objectifs de développement définis dans la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE).

Très tôt, le ministre Robert Dussey tourne son regard vers les pays émergents du continent asiatique, notamment Taïwan, Hong Kong, Singapour et le Koweit dont le modèle économique intéresse particulièrement le Togo. Du côté de l’Europe, une importance particulière est accordée à l’Allemagne, la Grande Bretagne et l’Espagne. En Asie, c’est l’Indonésie et la Malaisie qui ravissent le cœur de notre diplomate en chef. Le nouveau patron de la diplomatie est omniprésent en Asie avec les accords économiques arrachés avec plusieurs capitales.

« Nous sommes confrontés à des besoins spécifiques de croissance et de développement économique », reconnaît l’ancien conseiller diplomatique du Chef de l’Etat. Après plus d’une année passée à la tête des Affaires Etrangères, la diplomatie togolaise a complètement changé son approche et sa façon de faire.

Les retombées de cette offensive diplomatique pour le pays

Le ministre Robert Dussey a obtenu plusieurs accords sur le plan économique et de la santé. Pour les entreprises togolaises, beaucoup de choses ont changé avec l’arrivée de cet homme des lettres. La diplomatie économique togolaise a effectivement lancé ses premières vitesses le 16 avril 2014avec l’accord intervenu entre la CCIT et la Fédération des entreprises Singapouriennes (SBF).

Le vice-président de cette structure, Shabbir Hassanbhai n’avait pas manqué d’extérioriser sa joie après la signature de cet accord. « La rencontre d'aujourd'hui est très importante pour nous et démontre de la bonne santé des relations d'affaires entre le Togo et Singapour. Nous allons dès à présent entamer des échanges eu égard aux secteurs d'investissement qui nous intéressent et espérons poursuivre les discussions et débattre plus encore des projets de développement existants au Togo à l'occasion de la participation de votre pays à la troisième édition du Forum économique Afrique-Singapour en août prochain », avait lancé tout content, Shabbir Hassanbhai.

Grâce à cet accord, les liens de collaboration entre les opérateurs du secteur privé des deux pays se sont intensifiés. Les liens institutionnels entre les deux pays se sont eux-aussi renforcés. En août dernier, une mission diplomatique composée de représentants du ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) était à Singapour ainsi qu’en Malaisie et en Espagne pour s’inspirer du modèle économique de ces pays.

Les opérateurs économiques ne sont pas les seuls à avoir profité des fruits du dynamisme de la diplomatie togolaise.
Les visites effectuées dans plusieurs pays par son Chef ont permis au Togo de faire un choix. Le Togo a décidé de s’inspirer du modèle économique de Singapour, modèle qui lui permettra de devenir dans les années à venir une « plate-forme de services performants », soutiennent les autorités.

Pour permettre aux investisseurs étrangers et opérateurs économiques de faire le déplacement du Togo sans trop de difficultés pour constater de visu les opportunités d’affaires qui s’offrent à eux, le pays a décidé de la suppression de visas pour certains pays.

Entre la Chine et le Togo, il n’y a plus question de visas. Chinois et Togolais ont la possibilité de voyager librement dans un sens comme dans l’autre sans trop de gêne. Les opérateurs économiques taïwanais profitent eux aussi de cette politique de préférence et peuvent facilement faire le déplacement du Togo sans avoir besoin de visas.

Cette politique de libéralisation de la circulation des personnes et de leurs biens, selon Robert Dussey, va permettre de redynamiser les relations et d’accroître la coopération sur tous les plans.

Grâce à la diplomatie économique, le Togo n’attend plus d’avoir une ambassade ou un consulat dans un pays ou dans un autre avant de tisser des liens de coopération avec ce pays.

En témoignent les accords signés par Robert Dussey en septembre dernier avec les pays de l’Europe de l’Est en marge de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies à Washington aux États-Unis. Il s’agit de la Lettonie et de la Lituanie.

Le Turkménistan, un pays d’Asie centrale n’a pas été du reste dans cette nouvelle vision diplomatique du Togo. La diplomatie togolaise est une diplomatie qui se veut désormais offensive.

Les Togolais de la diaspora ne sont pas du reste. Ils n’auront plus désormais besoin de visas pour faire le déplacement de leur pays. Des facilités leur sont accordées pour leur retour et leur installation au Togo.

Il faut dire que la diplomatie togolaise est en train de prendre son envol et ce, depuis quelques années. Un réveil sous l’impulsion du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé qui veut replacer le Togo dans le concert des nations et faire rayonner à nouveau l’étoile du Togo, un pays trop long mis au ban des nations du monde.

Telli K.

 Commentaires