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Micro trottoir à Lomé sur la position de la CAF de tenir vaille que vaille la Can 2015
Publié le vendredi 14 novembre 2014  |  icilome


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Le grand marché de Hédzranawoé, un jour ouvré à Lomé.


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Le Maroc avait confirmé officiellement son refus d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015. Une situation qui a conduit la Confédération Africaine de Football (CAF) à prendre des sanctions contre la sélection nationale marocaine.

"Le comité exécutif décide que l’équipe nationale du Maroc est automatiquement disqualifiée et ne pourra pas prendre part à la 30e édition de la Coupe d’Afrique des Nations Orange 2015", dixit le comité CAF.

Prévue du 17 janvier au 8 février 2015, la CAF cherche à ce jour, un pays pour abriter l’évènement. Et son président Issa Hayatou persiste et signe : la fête du ballon rond doit tenir vaille que vaille.

En Afrique et dans le monde entier, la position de la CAF alimente les discussions. Au Togo, les fans du ballon rond y vont avec leur commentaire. Afin d’en savoir plus, icilome.com a tendu son micro à un échantillon de Togolais.

John, un fan fou des Eperviers du Togo ne décolère pas. Pour lui, la CAF et Hayatou veulent descendre le football africain dans l’abîme. " Si au départ, le Maroc ne trouve aucun inconvénient à organiser la Can 2015, c’est dire jusque-là, il n’y avait pas de soucis. Mais, du moment où le continent africain est sous les projecteurs du monde entier à cause du virus Ebola, on ne voit pas pourquoi, au lieu de mettre en avant la dimension humaine du football, on tient à ce que l’évènement se déroule", explique M.John.

Selon lui, il ne trouve aucun inconvénient à ce que la Can 2015 soit reportée. D’ailleurs, il apporte son soutien au Maroc. "Je ne comprends pas pourquoi Issa Hayatou campe. Je cherche des explications mais je n’en trouve pas. Le Maroc ne dit pas qu’il n’organise pas, mais qu’on reporte. Que perdra la CAF en acceptant de s’aligner sur le report ? Combien de millions la CAF a par exemple débloquée ne serait-ce que pour soutenir le Libéria, la Sierre Léone, La Guinée dans leur lutte contre Ebola"?, s’interroge Germain, journaliste. Et d’ajouter : "ce que je vois, c’est que la CAF n’a qu’un intérêt : son business ".

Les Togolais sont partagés sur la question. Certaines personnes à qui nous avons tendu notre micro relativise. Leur souhait, c’est de voir la CAN 2015 tenir, mais les raisons qu’avancent le Maroc est une affaire qui concerne chaque citoyen africain.

Depuis l’apparition du virus Ebola, l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) selon son dernier rapport parle de plus de 5060 personnes mortes.

Le nombre de morts dû au virus a dépassé le seuil des 5000, avec 5160 décès enregistrés pour 14098 cas, selon le dernier bilan de l’OMS.

"On ne peut pas au regard du nombre de morts continue à vouloir que la fête du ballon rond soit maintenue alors que, les pays africains ne sont pas en mesure d’affronter le virus Ebola.

On a vu que sur le continent, les grands évènements qui devraient se tenir sont reportés. Qu’apportera la CAF de plus au continent si la Can 2015 n’est pas reportée?", fustige dans l’anonymat de son côté, un jeune joueur dans un club de D2 au Togo.
A en croire un homme politique togolais, la CAF devrait comprendre qu’au-delà du football, la dimension humaine doit prévaloir. Ce n’est pas en comptant sur les sanctions à infliger au Maroc qu’il faut continuer tête baissée à aller dans le mur, minimise l’homme politique togolais dans la discrétion.

A ce jour, la CAF peine à convaincre les dirigeants des pays pour remplacer le Maroc. La plupart des pays approchés ont décliné l’offre. C’est le cas par exemple de l’Afrique du Sud, de l’Angola etc.

Pourtant, Issa Hayatou reste optimiste. La compétition aura bel et bien lieu du 17 janvier au 8 février et elle ne sera pas co-organisée par deux pays. Quel pays au finish ? Dans deux jours, à en croire le président de la CAF.

" Nous avons deux ou trois pays qui se sont manifestés. Il va falloir aller sur place négocier avec eux pour en choisir un ", avait déclaré sur les antennes de la BBC Issa Hayatou, sans citer le nom des pays en question. Fin.

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