L’artiste plasticienne et performeuse européenne Anne Tismer a fait le mercredi 12 novembre une reproduction du chemin que les femmes faisaient de Tsévié à Lomé avec des produits destinés aux colonisateurs allemands.
C’était une marche d’environ 500 mètres avec des stations symboliques : Bolou-Tsévié-Davié-Kovié-Lomé dans une sorte de parade allégorique au cours de laquelle il a été question de revisiter l’histoire coloniale du Togo. Des sculptures de l’artiste on été porté dans la sorte de possession de pour représenter ‘’la passion’’ de ses femmes.
Pour Anne Tismer, tout est parti de ce qu’on pourrait nommer un fait deviser ou d’une histoire banale. Il s’agit d’une femme de troisième âge native de Tsévié qui atteste avoir vécu sous le joug allemand et raconte qu’elle écrasait des noix de palme, qu’elle amenait par la marche ensuite à Lomé.
Dans une forme de dialogue avec le passé ces sculptures ramènent à l’ordre du jour des matières et produits prises à l’époque coloniale de 1884 à 1914 comme le caoutchou, le cacao, l’huile de palme ainsi que les entreprises qui ont tiré profit de ces moments.
Selon Joel Amah Ajavon, doctorant en Arts culture l’univers de Tismer est complexe en ce sens où il mêle une apparente facilité à une densité.