Togo - Le numéro vert créé par le gouvernement pour signaler les cas suspects de la présence du virus Ebola sur le sol togolais ne rassure plus les populations. Cette semaine, ce service a été sollicité plusieurs fois, mais en vain. Ce qui crée une psychose mélangée de colère chez de nombreuse personnes.
En effet hier, un jeune homme, dans le quartier d’Assivito, a présenté un des signe de ce virus. Il vomissait du sang. Les témoins n’ont pas perdu de temps pour appeler le 111. Mais personne ne répondait. Les nombreuses tentatives ont été soldées par des échecs. Finalement, le jeune homme est décédé.
Quelques jours plus tôt, la même scène s’est produite à Avépozo. Lorsque les gens ont appelé le numéro vert, personne ne répondait à l’autre bout du fil.
Ces deux événements font ressurgir les inquiétudes des populations sur les réels dispositifs mis en place par le gouvernement pour faire face à cette épidémie qui sévit dans la sous-région. Inutile de revenir ici sur la mobilisation dans tous les pays, atteints comme non atteints, pour endiguer ce mal.
Mais au Togo, on a comme l’impression que ce virus est le dernier des soucis du gouvernement. Nombreuses sont des observateurs, même des médecins qui ont relevé des insuffisances dans les dispositifs mis en place par les autorités togolaises.
A cela, on ajoute aujourd’hui le silence du 111. On se demande si le comité de suivi créé par le gouvernement a déjà pris sa retraite. Pourquoi personne ne répond plus au aux appels, lorsqu’il y a un cas suspect de la présence de ce virus ?
« Nous constatons que nos inquiétudes par rapport à ce comité de suivi sont en train de s’avérer. Ça fait plus d’une heure que nous appelons le 111, mais personne ne décroche. Et voilà, le jeune homme est décédé. Pourquoi c’est comme ça qu’on doit toujours nous traiter au Togo ? Nous savons comment ça se passe dans les autres pays. Ça fait pitié », a regretté un témoin rencontré sur les lieux.
Tout porte à croire aujourd’hui que les Togolais sont laissé à leur triste sort. Une sorte de « sauve qui peut ». En tout cas, chaccun est averti.