La question des réformes politiques est revenue dans le débat politique depuis la sortie des églises et des ambassadeurs qui ont appelé la classe politique et particulièrement le pouvoir en place à opérer les réformes actées dans l'Accord Politique Global d'Août 2006 et dans les recommandations de la CVJR. Depuis lors plusieurs écoles s'affrontent.
Aux lendemains du rejet du projet de loi du gouvernement portant modification de la constitution le 30 juin dernier par les députés de la majorité, plusieurs se sont levées pour condamner un refus du jeu démocratique qui consacrera l'ancrage de la démocratie au Togo avec une limitation de mandat à deux termes de cinq et des élections à deux tours.
Mais comme pour se dédouaner et faire porter la faute à l'opposition, le pouvoir brandit la question de la rétroactivité de la loi qu'exigerait l'opposition et qui empêchera Faure Gnassingbé de briguer un nouveau mandat à la tête du pays. Faux débat répond Gerry Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) qui dénonce le plus gros mensonge du siècle dans un billet posté sur sa page facebook.
"Des gens disent que si le projet de loi proposé par le gouvernement n'a pas été voté par la majorité parlementaire, c'est parce que l'opposition ne veut pas que Faure soit candidat en 2015. C'est le plus gros mensonge de la République", indique Gerry Taama.
Pour l'ancien militaire et l'un des leaders de CAP 2015, tenir cet argument pour expliquer le refus des réformes ne tient pas la route. Pour Gerry Taama, cette raison ne pourra pas être valable pour se dédouaner pour la simple raison que "dans le projet proposé par le gouvernement, nulle part on n'a trouvé mention à une possible candidature de Faure Gnassingbé en 2015".
"Et ceci aussi pour une autre raison simple, c'est que la loi dispose pour l'avenir, et une loi fondamentale telle que la constitution est impersonnelle, avec une portée universelle. Le gouvernement le sait, voilà pourquoi les fameuses dispositions transitoires dont tout le monde parle, il ne les a pas introduit dans son texte", relève le président du NET.