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Pour appeler au respect des institutions togolaises : le MJPG va déverser une marée humaine dans les rues
Publié le lundi 17 novembre 2014  |  Pa-lunion


© Autre presse par DR
Pour appeler au respect des institutions togolaises : le MJPG va déverser une marée humaine dans les rues


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L’Union pour la République (UNIR) marchera dans les rues de Lomé le 21 novembre 2014. Objectif, exiger le maintien des institutions de la République contrairement aux réformes politiques réclamées par l’opposition.
Seulement, le parti ne sera pas seul à aller dans ce sens. Afin d’apporter sa pierre à la construction de l’édifice national, le Mouvement des Jeunes pour la Popularisation de la bonne Gouvernance (MJPG), un mouvement proche du pouvoir en place, appelle ses militants et sympathisants à battre les pavés à Lomé les 21 et 28 novembre prochains.


POINT DE PRESSE DU M.J.P.G

Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers compatriotes,
Notre pays s’achemine vers une période électorale et le thermomètre du combat politique commence par monter dans les différents états-majors politiques. C’est en effet le sort de notre nation qui se jouera en mars prochain, lors de l’élection présidentielle. Puisque, conformément aux dispositions constitutionnelles et au calendrier électorale en vigueur, le peuple Togolais, libre et souverain, choisira démocratiquement et par les urnes, celui qui présidera aux destinées de notre pays au cours des cinq prochaines années.

Cela peut paraître insignifiant aux yeux de certains, mais pour nous, jeunes Togolais attachés aux principes de Démocratie et de bonne Gouvernance, la tenue des élections à bonne date ainsi que la régularité dans l’organisation des scrutins libres et transparents est une avancée majeure dans l’enracinement progressif des principes démocratiques et l’édification de l’Etat de Droit.

Mais comme vous vous en doutez, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les choses pourraient aller plus vite et mieux encore, si une partie de la classe politique était plus volontariste et plus lucide, au lieu de se radicaliser et d’opter pour un jusqu’auboutisme qui prétend tout réclamer et tout obtenir aujourd’hui même.

Comme si la mouvance politique ayant la responsabilité de la gestion des affaires de l’Etat aujourd’hui devait s’effacer complètement devant elle, en cédant à toutes ses exigences, même les plus saugrenues, sous prétexte de Démocratie.

Mesdames et Messieurs les journalistes,



Chers compatriotes,


C’est pour vous entretenir des obstacles que ces pseudos politiciens dressent sans arrêt sur le chemin de la Démocratie et du développement de notre pays, qu’il nous a paru nécessaire de vous inviter ce jour. Pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin de leurs dérives et de leurs excès. Car, à ce rythme, ils risquent de compromettre la paix sociale et les libertés si chèrement acquises par la bravoure et le sacrifice de nombreux compatriotes.

I- Sur la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles
A la suite de discussions dans des cadres qui ont été voulus et créés par le Chef de l’Etat et son gouvernement dans le souci du dialogue et de la concertation, un projet de loi a été envoyé à l’Assemblée nationale pour y être voté par les représentants du peuple. Qu’il vous souvienne que la majorité parlementaire avait alors rejeté ce projet comme tout le monde s’y attendait, parce qu’il comportait une disposition anachronique et absurde. Cette loi, si elle était votée, devait en effet avoir un effet rétroactif, excluant de ce fait, le Président Faure dont l’opposition redoute d’affronter la popularité.

Tous les juristes en herbe savent bien, qu’une clause de limitation des mandats ne saurait avoir un effet rétroactif et ceux qui s’y accrochent comme à une bouée de sauvetage le savent encore mieux. Mais ils se sont raidis en refusant toute concession, bien que sachant par avance, que la loi serait rejetée.

Avec le recul, nous comprenons que c’est la division, l’absence de leadership et la panne de propositions alternatives au sein de l’opposition qui sont à la base de cette curieuse attitude. Ne pouvant nous proposer un projet de société et nous convaincre d’un programme de gouvernement cohérent et consensuel, l’opposition, pour se ménager un fonds de commerce politique, a décidé d’utiliser ce seul point de discorde comme thème de campagne électorale. Quelle tristesse !
Alors qu’il leur suffisait d’accepter la non-rétroactivité de la loi, pour avancer considérablement dans les réformes. Ainsi,sans leur entêtement, les principes de limitation de mandats et de scrutins à deux tours seraient déjà devenus des réalités tangibles dans notre arsenal juridique.
En politiciens amateurs et tout à leurs calculs personnels et égoïstes, ils ont délibérément ignoré le fait que, dans certaines situations, ainsi que l’enseigne la sagesse de nos ancêtres, « On attache d’abord ce que l’on a la chance d’avoir à portée de mains », quitte à continuer de se battre pour le reste.

II- Sur la question de l’introduction envisagée, d’une proposition de loi de réformes par certains partis de l’opposition
Il nous revient avec insistance ces derniers jours que deux partis de l’opposition envisageraient d’introduire une proposition de loi de réformes à l’Assemblée nationale, dans le but d’obtenir ce qui n’avait pu l’être lors du dernier vote. Et ceci, en dehors de tous les délais fixés par la charte de la CEDEAO qui interdit toute modification de la loi électorale, à moins de 6 mois de l’échéance. Sauf si c’est par un large consensus, ce qui, évidemment n’est pas possible. Puisque, comme nous l’imaginons bien, la rétroactivité qui est la pomme de discorde, sera sans doute maintenue dans la proposition de loi.
Aussi, sans préjuger du contenu de cette proposition de loi, il nous paraît utile de signaler que ceci est une pure manœuvre dilatoire visant à créer l’amalgame dans les esprits. Nous avons bien compris que leurs vils desseins en initiant cette nouvelle tentative, consistent à obtenir un rejet prévisible et parfaitement prévu ;Dans le but de déclencher un mouvement de colère populaire contre les députés de la majorité présidentielle, en espérant que les casses et la violence qui appelleront la répression, puissent provoquer une insurrection populaire, comme au Burkina Faso.

III- Sur la question de l’appel à manifester dans les prochains jours
La raison fondamentale de la manœuvre en cours est que les apprentis politiciens qui animent l’opposition connaissent parfaitement leurs forces et leurs limites. Ils savent qu’ils n’ont aucune chance de berner les Togolais sur leurs capacités à relever les défis du progrès et de la modernité. Ils savent que dans les urnes, la majorité des Togolais n’exprimera pas ses suffrages en leur faveur. Alors ils veulent saisir l’opportunité pour fomenter des troubles à l’ordre public, dans l’espoir de s’emparer du pouvoir à la faveur d’une confusion au sommet de l’Etat.

Mais le Togo n’est pas le Burkina Faso et les contextes politiques ne se ressemblent pas. Au Burkina Faso, Blaise Compaoré voulait réviser la Constitution pour rester au pouvoir. Au Togo, à cause de la stupidité des opposants qui dure depuis les années 90, Faure Gnassingbé n’a pas besoin de toucher à une seule virgule de la Constitution pour rester au pouvoir. Et pourtant ceux qui demandent la révision se croient suffisamment forts pour lui refuser toute concession. Ils ignorent qu’une insurrection, que ce soit au Burkina ou ailleurs, n’est pas décidée par une quelconque opposition.

L’insurrection est l’expression de la volonté populaire et, en l’occurrence, les dernières élections législatives dont la crédibilité et la transparence ne souffrent d’aucune contestation, prouvent à suffisance, que les Togolaises et les Togolais, dans leur écrasante majorité, désapprouvent cette opposition d’amateurs et d’arrivistes.

La Majorité silencieuse sait que la prise du pouvoir par un opposant ne changera rien à ses problèmes existentiels qui sont dus en grande partie à la conjoncture économique mondiale et aux contingences régionales et sous régionales. Car, nulle part en Afrique, une opposition n’a apporté le bonheur au peuple par son avènement au pouvoir. Les Togolais ne s’y méprennent point.

A preuve, certains de nos frères, se croyant représentatifs de la population et investis d’une mission imaginaire et fantasque, ont passé le temps à marcher, à suer et à rôtir sous le soleil ; Ils ont usé leurs souliers sur le macadam et dérangé les pavés, sans réussir à susciter le mouvement de sympathie qu’ils attendaient des vaillantes populations, qui ont obstinément refusé de se laisser distraire de leurs tâches quotidiennes.

Alors, au nom de quoi cette opposition composée de particules et de groupuscules hétéroclites, serait-elle fondée à obtenir aujourd’hui, ce qu’elle n’a pu obtenir en quatre années de marches hebdomadaires ininterrompues ?

IV- Sur les incertitudes supposées de l’avenir du Togo
Quid de l’avenir après tout ce développement ? La réponse coule de source.

Et il est de notre devoir puisque telle est notre conviction au M.J.P.G., de rassurer les Togolaises et les Togolais sur la nécessité de rester calmes, d’être sereins et d’avoir foi en l’avenir.

La vérité est que ceux qui savent détruire ne savent généralement pas construire. Et rien ne nous autorise, compte tenu de nos réalités politiques et socio-culturelles actuelles, à considérer l’alternance comme la solution miracle à tous nos problèmes.

Nous avons un champion qui nous donne assez d’espoir pour l’instant. Tout n’est pas parfait, mais dans la continuité de la politique intelligente et novatrice de Faure Gnassingbé, nous pourrions d’avantage consolider la Démocratie, l’union et la solidarité nationales. Nous pourrions surtout, avec lui, puisqu’il en exprime la volonté et travaille dans ce sens, préparer dans un futur proche, les conditions génératrices d’une alternance positive et porteuse d’espérance. Parce que la stabilité et la paix sociale sont les ferments d’une Démocratie apaisée et d’un développement durable. Il faut savoir que nous ne sommes pas dans une course contre la montre.

Certains citoyens, même en Europe, l’ont compris et, malgré leur environnement politique, ont gardé la forme monarchique de leur Etat à ce jour, sans que cela nuise à leur épanouissement. C’est dire qu’en dernier ressort, c’est le peuple qui détient la souveraineté et en dispose à sa guise.

C’est pourquoi, nous tenons à dire haut et fort que la Majorité silencieuse est plus que jamais attachée à la légalité constitutionnelle. En Démocratie, on ne respecte pas la loi seulement lorsqu’elle est favorable. On respecte la loi en vigueur, un point c’est tout. Et la loi en vigueur sera respectée. C’est l’engagement de la majorité silencieuse. Et pour que cela soit bien clair pour tous, nous l’exprimerons massivement les 21 et 28 novembre prochains.

La marée humaine de la majorité silencieuse va encore déferler pour exiger de l’opposition qu’elle se calme, qu’elle se prépare sérieusement aux élections plutôt que de gesticuler inutilement, et surtout, qu’elle cesse de rêver d’une insurrection populaire au Togo. L’insurrection n’aura pas lieu, nous en sommes désolés pour elle.

Telles sont, Mesdames et Messieurs les journalistes, les points essentiels sur lesquels nous avons tenu à faire connaître notre position. Merci à tous d’être venus et bon retour dans vos rédactions respectives.


Fait à Lomé, le 14 novembre 2014

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