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21 novembre, un vendredi de toutes les incertitudes ?
Publié le lundi 17 novembre 2014  |  Le Télégramme du Togo


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Togo - Poro Katanga du MSF : « A compter de ce jour, l’opposition ne sera plus seule dans les rues quelle que soit la date ».

Les manifestations de rue, qui dans un passé récent, étaient considérées comme l’apanage d’une frange de la classe politique de l’opposition togolaise, aujourd’hui semblent devenir une question de rapport de force entre parti au pouvoir et opposition. En conférence de presse hier dimanche 16 novembre à Lomé, le Coordonnateur Général du Mouvement de Soutien à Faure (MSF), Poro Tchakpala Katanga prévient. «Nul n’a le monopole de la rue ; à compter de ce jour, l’opposition ne sera plus seule dans les rues quelle que soit la date». En outre, le MSF a passé aux peignes fins l’actualité sociopolitique au Togo, notamment la loi portant limitation de mandat, les reformes institutionnelle et constitutionnelle, le projet de loi que propose l’ADDI et le CAR. Les responsables du MSF, n’ont pas passé sous silence l’élection du bureau de la CENI, le décret portant statut général de la fonction publique. Quand bien même le MSF est favorable aux reformes institutionnelle et constitutionnelle, le mouvement est hostile à la rétroactivité de la loi.

Le 30 juin 2014, la loi portant limitation de mandat au poste du président de la République, a été rejetée à l’Assemblée Nationale par les Députés d’UNIR, ce qui a suscité beaucoup de réactions allant jusqu’à demander la démission du Premier Ministre et de son Gouvernement, faisant allusion à l’article 98 de la Constitution togolaise. Le Coordonnateur Général du MSF, Poro Tchakpala Katanga et les membres de leur Mouvement, ont déploré « cette carence dans l’analyse et l’interprétation des textes essentiels par des soi-disant juristes qui prétendent nous gouverner demain ; cela prouve que si jamais ils venaient au pouvoir, ils interprèteront tout à l’envers ».

Selon Poro Tchakpala Katanga, « en aucun cas, aucun groupe de partis politiques ou de personnes ne peut se prévaloir le droit de toucher à la Constitution ». Pour lui, le contexte burkinabè est très différent du notre. « Au Togo, ceux qui pensent qu’il faut faire comme au Burkina sont minoritaires, ce qui veut dire qu’ils n’auront pas le dessus s’ils osent tenter un coup de force », a-t-il prévenu. « En tout état de cause, nul n’a le monopole de la rue ; à compter de ce jour, l’opposition ne sera plus seule dans les rues quelle que soit la date », a-t-il déclaré. « Quelle soit l’heure, la date, le jour, aujourd’hui, il faut que ça soit clair pour tout le monde que quand l’opposition sort dans les rues, nous aussi, nous seront dans les rues. Que ce soit du lundi à vendredi, ils nous nous trouveront dans les rues. Nous n’allons plus tolérer des casses », a-t-il précisé.

D’après M .Katanga, l’élection présidentielle à un tour ainsi que la limitation de mandants ne sont pas une invention du Président Eyadema, encore moins du Président Faure Gnassingbé. « Cette disposition figure dans la première constitution, promulguée en 1961 par Excellence le Président Sylvanus Olympio », a-t-il rappelé.

Parlant du projet de loi que propose, le CAR et l’ADDI, le MSF estime que cette loi doit observer trois principes fondamentaux ; la loi doit être impersonnelle, elle doit disposer de l’avenir et pas du passé et doit être impartiale. « Si l’un des trois principes est violés, la loi ne peut être acceptée dans aucune démocratie », a souligné M. Katanga.

Face à cette situation, le MSF pense que « tout se passe comme si l’opposition se sachant déjà vaincue cherche des arguments pour créer des troubles, afin de camoufler ses insuffisances ». « Vouloir s’opposer à la candidature du Président Faure pour 2015 est une diversion », a laissé entendre le Coordonnateur Général.

Pour les responsables du MSF, les reformes sont nécessaires, mais, aujourd’hui, ne sont pas prioritaires. Ce qui est prioritaire au MSF aujourd’hui, c’est d’organiser des élections libres, transparentes, équitables et sans violence, c’est d’assurer et d’améliorer la santé des Togolais. Ce qui est également prioritaire au MSF, c’est d’assurer et de maintenir l’alimentation aux Togolais, c’est de donner des emplois surtout aux jeunes. « Les reformes vont se poursuivre, car le processus est enclenché. Aucun pays ne peut se venter d’avoir fini ses reformes. Ce qu’on adopte aujourd’hui comme idéal va être reformé demain. C’est la dynamique des peuples », a-t-il fait savoir. « Qu’on arrête de détourner l’attention des Togolais sur toutes les réussites qui font l’admiration du Président Faure », a-t-il ajouté.

S’agissant du Bureau Exécutif de la CENI, le MSF fait confiance aux membres et compte les aider à jouer pleinement son rôle. Aussi, le Mouvement se félicite du décret portant statut général de la fonction publique, car pour lui, c’est une avancée.

Ayi A., Lomé

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