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UFC ou le grand absent de la scène politique
Publié le lundi 17 novembre 2014  |  icilome


© Partis Politiques par DR
Gilchrist Olympio, président de l`Union des Forces pour le Changement (UFC).


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Togo - On dirait que les grands sujets de l’actualité sociopolitique n’intéressent plus l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio. Le mutisme observé par ce parti, hier le chouchou des Togolais, étonne plus d’un. Même complètement immergé dans la mangeoire, certains des AGO (Amis de Gilchrist Olympio) avaient continué par faire des tapages médiatiques, histoire de se faire entendre. Mais aujourd’hui, presque plus rien.

Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps pour que ce parti soit mis sous hybernation ? Cette question, tout le monde se la pose. Même les trois députés que compte « Détia » à l’Assemblée nationale se font rarement entendre. Tout porte à croire que quelque part, quelqu’un a imposé ce silence au parti. Ce que ironise un député du parti au pouvoir « qu’on ne parle pas la bouche pleine ».

Ira ou ira pas ? C’est la grande interrogation qui reste pendante sur toutes les lèvres au moment où les candidatures fusent de partout pour la présidentielle de 2015. Même le sujet sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles ne semble pas faire la une dans ce parti. Et pourtant, il compte un membre dans la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Pour les détracteurs de l’UFC, cette attitude ne devrait en principe surprendre personne. Cela ne peut être autrement quand on sait que le parti est devenu une « béquille » (comme le dit certains observateurs) qui soutient le parti au pouvoir.

Et un acteur politique togolais de renom de lâcher dans une émission il y a quelques jours : « On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. C’est pourquoi ce débat sur le statut de l’UFC (NDLR, si elle de l’opposition ou pas) n’a même pas sa raison d’être. Moi j’ai toujours dit que l’UFC est un parti au pouvoir. En réalité, ADDI avait raison d’être furieuse lorsqu’on a remis un siège à l’UFC au titre de parti de l’opposition ».

Au cours du week-end, le parti de Gilchrist Olympio a organisé une rencontre qu’il a appelé la refondation du parti. Ceci, après avoir constaté « l’échec du parti » lors des législatives de 2013, comme l’a reconnu le Secrétaire général M. Djibongou lors de la rencontre. Pas grand-chose sur sa position concernant le refus du pouvoir d’opérer les réformes politiques avant la présidentielle 2015.

Qui aurait cru que l’UFC tomberait aussi bas après avoir créé des sensations au sein de la population togolaise pendant plusieurs années ? Le parti reste aujourd’hui le grand absent de la scène politique. Et pourtant, ce n’est pas ce qu’on a promis aux Togolais en mai 2010 lorsque le parti signait son alliance avec le RPT.

Tout ce que Gilchrist et ses amis ont promis aux Togolais se révèle aujourd’hui du bluff. C’est la raison de plusieurs désertion du parti par des cadres, après le départ de la bande à Jean-Pierre Fabre.

« Il ne reste aujourd’hui qu’une coquille vide que traine l’ex-opposant historique et les quelques personnes qui lui sont encore fidèles. Il n’est pas superflu de dire aujourd’hui que l’UFC est à l‘agonie », a pesté l’acteur politique.

I.K.

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