L’envoyé spécial de l’Union africaine (UA), Edem Kodjo, en fin de mission au Burkina Faso où il a été dépêché au lendemain de la démission de Blaise Compaoré, a recommandé mardi sur RFI à l’UA d’introduire dans sa Charte sur la démocratie, les élections et la gouvernance, « quelque chose qui limite les mandats» pour, dit-il, «éviter ce qu’on a pu voir au Burkina Faso».
Selon l’ancien premier ministre togolais, «l’expérience du Burkina Faso montre qu’on doit envisager, lorsqu’on a la chance de gérer les affaires de la nation, de pouvoir d’une manière ou d’une autre, conduire l’évolution de la nation vers des solutions positives ».
Cependant, a-t-il ajouté, ce qui s’est passé au Burkina Faso les 30 et 31 octobre derniers, ne peut «forcément» pas se passer dans les autres pays africains.
Cette position de l’émissaire africain est la réponse à l’exigence, il y a quelques jours, d’Ablassé Ouédraogo, le président du parti burkinabé «le Faso autrement», de voir l’UA insérer dans sa charte la limitation du mandat présidentiel à deux (2).