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Regard sur l’actualité politique:Interview du secrétaire Général de l’UFC
Publié le mercredi 19 novembre 2014  |  planeteinfo




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Dr Pierre Jimongou"Les réformes ,c'est possible s’il y a la bonne volonté. Depuis 2011 , si on avait laissé cette histoire de préalable, de légitimité, on aurait dû finir depuis. C’est ça qui nous retarde".

De neuf (9)les fédérations de l’UFC du Grand Lomé sont passées à dix-huit (18),ainsi L'UFC se refonde avec l'installation officielle de ces nouvelles fédérations .Pour en savoir davantage sur le sujet,la rédaction de Planeteinfo est allée à la rencontre du secrétaire général de l'UFC ,Dr Pierre Jimongou.Aussi est il revenu sur l'actualité politique au Togo.Nous vous invitons à lire en intégralité l'interview que nous lui avions accordée.

Planeteinfo.com: Vous venez d’installer de nouvelles fédérations du parti UFC au cours d’une cérémonie qui marque la refondation du parti. Que pouvons-nous attendre par refondation ?

Pierre Jimongou : Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez pour expliquer la démarche que nous avons suivie depuis les élections législatives de 2013. Il ne s’agit pas de refondation des fédérations de Lomé mais c’est la refondation de l’UFC.
Vous savez que nous avons eu un échec aux législatives de 2013 et nous en sommes conscients. C’est ce qui nous a amené à mener une réflexion pour connaitre les causes de cet échec et déterminer les pistes et les stratégies à mener pour la refondation du parti. Entre autre cause de cet échec, c’est le déficit de communication : nous n’avons pas assez parlé à vous les medias, nous ne sommes pas beaucoup expliqués devant le peuple. On n’a pas pu le faire devant le peuple parce que nos structures de base étaient désorganisées donc nous avons pensé comme approche de solution, réorganiser nos fédérations surtout nos fédérations où sur dix sièges dans le Grand Lomé, nous n’avons eu aucun siège. Donc, il était urgent qu’on identifie les pistes, les meilleures pour remettre le parti d’aplomb surtout dans le Grand Lomé. Et le travail consistait donc à trouver des moyens pour que les militants puissent facilement se retrouver.
Les fédérations de Lomé étaient devenues trop grandes et trop peuplées, nos militants n’ont pas souvent les moyens d’assister une fois ou deux fois à nos réunions, donc il fallait faire des contacts de proximité. Les fédérations aussi grandes comme celle du 2ème, du 3ème, du 5ème (NDLR : arrondissement), d’Aflao, de Baguida, d’Agoè ont été redécoupés. Nous sommes donc passés de 9 fédérations dans le Grand Lomé à 18 fédérations. Et nous avons organisé des élections dans ces différentes fédérations pour mettre en place ces fédérations. Nous sommes partis pour un nouvel apprentissage de la démocratie à la base en demandant aux populations de désigner elles-mêmes leurs responsables fédéraux ce qui a été fait. Aujourd’hui pour lancer ces fédérations sur le terrain, nous avons voulu leur donner toute l’option possible c’est pourquoi la présence du président national s’explique et nous avons présenté les responsables de ces fédérations à la population ce qui leur donnera un tonus pour faire le travail qu’on leur demande sur terrain.

Planeteinfo.com:Quelle est la mission que vous confiez à ces fédérations ?

Pierre Jimongou : La mission essentielle est de réorganiser la fédération. En quoi faisant ? Nos sous sections et sections étaient disloquées. Comment fonctionnent la fédération ? La fédération selon nos statuts c’est la préfecture et dans Lomé c’est l’arrondissement mais nous avons constaté que les arrondissements étaient trop grands et nous les avons redécoupés pour donner plus de possibilité de mouvement à ces délégations. Donc, c’est les quartiers qui sont les sous sections, les fédérations doivent implanter les bureaux fédéraux dans chacune de ces sous sections là et c’est comme ça que l’information arrivera directement à la base et quand il y a une réunion du bureau directeur, nous inviterons les présidents des bureaux fédéraux pour transmettre les décisions, les stratégies de l’UFC. Ces responsables des fédérations retournent à la base organiser des réunions au niveau du bureau fédéral élargis aux responsables des sous sections qui prennent l’information et qui les amènent directement à la base, de même s’il y a un problème à la base, les responsables des sous sections ramènent ce problème au niveau du bureau fédéral et lors des réunions du bureau directeur auxquelles assistent les responsables des bureaux fédéraux, cette information est portée à la connaissance du bureau directeur qui prend donc des dispositions pour régler ces problèmes, voilà donc comment l’information passe du haut vers le bas et du bas vers le haut.

Planeteinfo.com: Est-ce qu’aujourd’hui on peut dire que l’UFC est en ordre de bataille pour la présidentielle de 2015 ?

Pierre Jimongou : Oui bien sûr ! Mais nous disons que ce n’est pas seulement pour la présidentielle, nous voulons refonder le parti, nous voyons le parti à long terme. La présidentielle c’est vrai mais nous voulons asseoir véritablement le parti. Donc nous passons de ce pied et comme je l’ai annoncé nous allons bientôt entamer une tournée dans le Grand Lomé. Nous allons rendre visite aux responsables de ces quartiers, aux chefs traditionnels et nous allons organiser des meetings dans chaque quartier pour préparer notre grand meeting de janvier. Janvier nous aurons un grand meeting, tout ça là c’est pour préparer la présidentielle à venir. L’UFC sera d’aplomb et ce n’est pas fini. Nous continuerons notre travail de refondation à travers le pays. Il y a d’autres fédérations comme Lacs, Vo qui vont être redécoupées également dans le but toujours rapprocher les militants du parti jusqu’à l’intérieur du pays, jusqu’à Cinkassé. Nous irons faire des tournées pour remobiliser les troupes parce que nous avons appris une leçon des législatives : c’est que le peuple n’a pas compris. Nous voulons aller jusqu’au Togo profond pour faire passer le message de paix de l’UFC, le message de tolérance, de rassemblement de l’UFC qui demande à tous les Togolais de se mettre ensemble et d’arriver à trouver le minimum de consensus national sur toutes les questions d’intérêt national. Nous disons que l’heure n’est pas à l’affrontement, l’heure est à l’union de l’opposition pour se mettre ensemble pour parler d’une seule et même voix, d’approcher le pouvoir parce que nous sommes tous des Togolais, on se met autour d’une seule table et c’est là que nous allons nous mettre d’accord sur l’essentiel et conduire notre pays vers la prospérité.

Planeteinfo.com: Dans ce cas l’UFC épouse la démarche du CAR-ADDI à travers leur proposition de loi ?

Pierre Jimongou : Je ne sais si c’est l’UFC qui épouse la vision du CAR ou c’est le CAR qui épouse notre vision puisque les réformes c’est nous qui l’avons initiées au Comité de suivi. Si ça n’a pas été fait c’est à cause du CAR. Le CAR était le seul parti de l’APG qui n’était pas au CPDC, voilà pourquoi les travaux du CPDC rénové n’ont pas été pris en compte par le gouvernement. Et ça je le dis parce que dans l’exposé des motifs envoyés par le gouvernement lors de l’étude du projet lors de la modification de la constitution, il a été mentionné ce que je viens de dire. Aujourd’hui, c’est tardivement qu’ils se reconverti puisque lors de la signature (NDLR : de l’accord RPT-UFC), nous avons dit que dans six mois nous allons opérer les réformes. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Après six mois, nous avons obtenu le consensus avec le RPT d’alors, mais déjà vous les journalistes vous avez commencé par dire que l’UFC avec son ami le RPT veulent s’attendre de façon unilatérale pour modifier le texte. Comme nous avons toujours voulu que ça soit par consensus on a élargi. C’est pour ça qu’on a crée le CPDC mais là aussi l’UFC a fait prévaloir ses propres points de vue. Nous étions d’accord sur les deux tours, sur la limitation des mandats, c'est-à-dire cinq ans renouvelable une seule fois. Depuis si on a tergiversé, tantôt on pose des préalables, tantôt on dit que le cadre n’est pas légitime. Où est-ce qu’on en ait aujourd’hui ?

Planeteinfo.com: Est-ce qu’aujourd’hui l’UFC est d’accord à apposer sa signature pour introduire la proposition de loi à l’assemblée nationale ?

Pierre Jimongou : Il ne s’agit pas seulement de signer. Vous n’avez pas compris notre démarche. Notre démarche d’abord est que l’opposition se retrouve. Ensuite se mettre d’accord sur les concessions à faire. Vous allez faire des négociations, il faut négocier, il faut reprendre langue avec le pouvoir. Nous sommes combien dans l’opposition là bas, 29 députés avec les non inscrits. Est-ce que cette proposition de loi a des chances de passer ? Est-ce qu’il faut réintroduire une proposition de loi pour le réintroduire ? Il faut être sûr que ça va passer mais pour que ça passe, il faut s’attendre avec le camp d’en face. Ça c’est,la vison de l’UFC, que l’opposition d’abord taise ses querelles, se mettent ensemble, étudie le texte de façon réaliste et pragmatique étudie le texte, voilà ce que nous ne pouvons pas lâcher et maintenant qu’on approche le pouvoir. Notre pays doit aussi avancer. Les réformes, l’UFC les veulent par tous les moyens. Il faut qu’on y arrive. Voilà la démarche que nous visons. Il ne s’agit pas de signer un papier parce qu’il faut signer. Vous signez un papier avec le CAR, le CAR et l’ADDI ils ont combien de députés ? Nous avons deux, est-ce qu’on a les 19 pour déposer la proposition de loi ? A quoi ça sert, voilà la démarche de l’UFC.

Planeteinfo.com: Donc si le CAP 2015 vous invite aujourd’hui, vous allez répondre favorablement ?

Pierre Jimongou : Ce sera la même réponse. Nous n’allons pas nous mettre dans un camp contre l’autre. Notre problème ce n’est pas le CAP ou… Nous disons c’est toute l’opposition qui se met ensemble que ce soit le CAR, ADDI, ANC et tout ce qui tourne autour, on se met ensemble. Qu’est-ce que nous pouvons concéder. Quand on va à des négociations, on fait des concessions, il faut être réaliste, vous êtes en face des gens qui ont le pouvoir, vous voulez utiliser quelle stratégie pour arracher ça. La rue ?

Planeteinfo.com: Donc vous optez d’abord pour une assise nationale au niveau de l’opposition ?

Pierre Jimongou: Je veux d’abord qu’on se concerte et qu’on se met ensemble pour avancer, pour se mettre d’accord sur tout ce que nous recherchons réellement, ce que nous pouvons obtenir dans la situation actuelle.
Mais le délai qui nous sépare de la présidentielle est court, est-ce que vous pensez qu’on peut faire ces réformes avant cette date ?
Tout est possible s’il y a la bonne volonté. On n’a pas besoin de 10 ans pour ça. Depuis 2011 on aurait pu terminer ça, si on avait laissé cette histoire de préalable, de légitimité, on aurait dû finir depuis. C’est ça qui nous retarde.
UNIR et le CAP 2015 sont dans les rues les 21 et 28 novembre, de quel côté se trouverait l’UFC ?
C’est pour ça que nous appelons à la retenue. L’heure n’est pas à l’affrontement. L’heure est au dialogue et à la concertation, c’est pour ça que nous disons qu’il faut que l’opposition se retrouve et reprenne langue avec le pouvoir. Ce n’est pas toujours la rue qui va résoudre le problème, il ne faut pas toujours confondre les événements. Les événements du Burkina nous donnent beaucoup d’idée c’est vrai. Mais faisons attention, nous pouvons éviter à notre pays tout ça là.

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