Des organisations de la société civile togolaise sont mécontentes des mauvais services des sociétés de téléphonie mobile et s'indignent du mutisme du gouvernement quant à la diminution du prix du baril du pétrole sur les cours mondiaux depuis quelques semaines. Pour exprimer leur mécontement, quatre de ces ganisations appellent les populations à boycotter les services téléphoniques et les produits pétroliers les 19 et 20 novembre prochain.
En effet, la Ligue des consommateurs togolais (LCT), le Comité de réflexion et d’action pour la promotion des droits de l’homme (CRAPH), l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) et le Mouvement Martin Luther King (MMLK) appellent les clients des opérateurs de téléphonie et station de service des produits pétroliers à respecter le mot d’ordre pour se faire entendre par les autorités Togolaises.
En conférence de presse lundi, les responsables de ces 4 organisations ont expliqué que le boycott des services téléphoniques et des stations de vente des produits pétroliers ainsi que leurs activités connexes va contraindre le gouvernement à donner une suite favorable aux réclamations des consommateurs.
Le 19 novembre, il sera question de s'abstenir de faire des appels, d'acheter des cartes de recharge, des connexions internets, etc. Le 20, les consommateurs sont appelés à ne pas se rendre dans les stations de services pour se procurer du carburant. Ils n'ont qu'à renour avec ses services après les manifestations.
« Nous avons sorti une déclaration le 22 octobre dernier pour demander au gouvernement d'appliquer la vérité des prix mais jusque-là rien n'est fait. Nous comprenons alors que c'est une volonté délibérée de ne pas prendre en compte les préoccupations des consommateurs », a justifié Yao Sogadji, le Président de la LCT.
Par ailleurs, elles font savoir que la lutte menée par les autorités contre la vente du carburant frelaté devient de plus en plus meurtrière alors qu’elle est censée protéger les populations. Elle relève égalements que « la fameuse opération entonnoir II de lutte contre la vente du carburant illicite, cause plus de dégâts que les conséquences de la vente elle-même ».
Rappelons que récemment, une descente des forces de l'ordre dans le cadre de cette lutte a causé un mort et plusieurs blessés à Messan Kondji lorsque des militaires du régiment d’infanterie de Zowla ont tiré sur les jeunes vendeurs de l’essence de cette localité près d'Aného).