Togo - Projet d’appui à la reconstruction des marchés et aux commerçants de Lomé et de Kara (PARMCO) ; voilà le nouveau projet créé par le gouvernement, dont le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur privé a procédé au lancement lundi.
Selon Mme Bernadette Legzim-Balouki, ce projet a pour ambition de relancer le secteur du commerce, de repartir sur de nouvelles bases, afin de contribuer à la réduction de la pauvreté ainsi qu’à la création d’emplois.
Déjà, la Banque Africaine de Développement (BAD) annonce son soutien estimé à 10 milliards FCFA pour la reconstruction des deux grands marchés (Lomé et Kara), détruits en janvier 2013 par des incendies criminels.
Parlant justement de ces incendies criminels qui ont ruiné les commerçants et commerçantes des grands marchés de Lomé et de Kara, les victimes s’en souviennent encore comme si c’était hier. Pour beaucoup d’entre elles, le dédommagement annoncé en pompe par le gouvernement n’a été qu’un leurre.
Ce qu’on a distribué aux femmes commerçantes sur fond de campagnes médiatiques, à l’allure d’un recensement dans le compte du parti que l’on sait, n’est qu’une goutte d’eau dans la mer, eu égard à ce que ces commerçants ont perdu dans ces incendies.
Aujourd’hui, on annonce la reconstruction de ces marchés à coup de dizaines de milliards. Et pourtant, dans un passé récent et selon les témoignages recueillis auprès des victimes, les banques ont toujours été réticentes pour les accompagner dans ces moments difficiles.
On sait que la BAD est un partenaire stratégique du gouvernement togolais. Mais plus d’un Togolais sont surpris du mutisme des autorités qui auraient pu solliciter l’aide de cette institution financière pour soulager un tant soit peu les victimes de ces incendies.
« Nos membres continuent de tomber malades. Ceux qui ont subi de chocs au moment du drame sont toujours dans les hôpitaux. D’autres traînent encore des séquelles jusqu’à ce jour, sans oublier ceux qui ont perdu la vie dans la tragédie. On constate malheureusement que tout cela n’émeut guère nos dirigeants. Nous remettons tout entre les mains de Dieu. Ceux qui ont fait ça le paieront à coup sûr », a déclaré un des responsables de l’association des victimes.