Togo - Suite à l'article intitulé: "UFC ou le grand absent de la scène politique", le Comité Intérimaire de la Jeunesse de l'Union des Forces de Changement (UFC) a réagi en envoyant un droit de réponse à la rédaction de icilome. Voici l'intégralité du droit de réponse.
Cher L .K, aujourd’hui tout le monde parle et tout écrit. Mais faute est de constater que tout le monde dit de n’importe quoi. C’est malheureusement votre cas. Mais sachez qu’on peut faire de la politique sans chercher à dénigrer les autres.
L’UFC ou le grand absent de la scène politique
Mauvaise foi quand tu nous tiens !
Tout porte à croire que la dernière sortie de l’UFC donne déjà de l’insomnie à certains. Sinon dire que l’UFC est le grand absent de la scène politique relève encore de vos manœuvres de dénigrement à l’endroit de notre parti que les Togolais appellent affectueusement Ahoéfa pour certains et pour d’autres Hèzouwè parce qu’ayant contribué énormément à l’apaisement du climat socio-politique dans notre pays.
Nous tenons tout d’abord à vous rappelerque l’UFC a fait des réformes constitutionnelles et institutionnelles une des priorités de l’accord RPT/UFC du 26 Mai 2010; et des ébauches de propositions de réformes ont été faites au Comité de Suivi de cet accord présidé par Gilchrist OLYMPIO.
A l’époque, l’UFC et le RPT disposaient de la majorité qualifiée au parlement pour opérer ces réformes. Pour que ces réformes soient le fruit d’un large consensus, le CPDC rénové a été mis en place. Malheureusement, certains partis de l’opposition ont contesté ce cadre soit en posant des préalables soit en contestant sa légitimité et finalement les conclusions des travaux du CPDC rénové qui paraissaient aux yeux des observateurs comme un bon compromis n’ont pas été validées par le gouvernement.
A – t – on obtenu aujourd’hui les préalables qu’ils exigeaient ?
L’UFC était également présente au Dialogue Togotélécom 2 et la position de l’UFC a été considéré par la facilitation comme un bon compromis, c’est-à-dire des élections à deux tours et le mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une seule fois.
L’UFC a toujours été de tous les dialogues pour les réformes. Ceux qui étaient absents de la scène politique à l’époque,sont ceux – la qui s’agitent aujourd’hui. Veulent – ils réellement faire les réformes ? l’UFC ne le croit pas.
Pour raison, l’UFC a été approchée par l’ANC et par ADDI – CAR et leurs démarches respectivessemblent d’office vouées à l’échec.
L’ANC veut introduire une proposition de loi à l’Assemblée Nationale sans l’ADDI et le CAR mais avec le PDP de Kagbara et l’UFC. Par ailleurs, elle n’est pas prête à négocier avec le pouvoir avant d’introduire la proposition de loi. Alors que mathématiquement parlant à 19 contre 62 c’est l’échec assuré. C’est encore du dilatoire, c’est là le vrai bluff ou la véritable supercherie.Encore une fois, le peuple et l’UFC ne peuvent s’associer à ce jeu.
S’ils veulent réellement les réformes, pourquoi ne se mettent – ils pas ensemble?
Selon certaines indiscrétions, l’ANC ne souhaiterait pas de réformes parce que le mode de scrutin à deux tours favoriserait les candidatures multiples.
L’ADDI et le CAR ont eux aussi approché l’UFC, mais sans l’ANC, ils ne peuvent réunir le quota nécessaire pour introduire le projet de loi. L’ANC suite à ses démêlés avec ADDI ne souhaiterait pas s’associer à ce tandem. Alors à quel jeu veut – on faire jouer l’UFC ?
Vous avez raison Monsieur L.K., le débat sur la place de l’UFC dans l’opposition en valait – il la peine ? Puisque aujourd’hui l’UFC est approchée par les deux blocs qui revendiquent la paternité de l’opposition.
La position de l’UFC est claire sur la question des réformes depuis 2010. Ce qui est ridicule, c’est que c’est les nouveaux convertis qui demandent si l’UFC veut les réformes alors qu’ils savent pertinemment que c’est elle qui les a initiées.
L’UFC ne cherche à faire d’alliance électorale avec qui que ce soit et elle ne se mettra jamais dans un camp contre un autre.
L’UFC demande simplement à l’opposition de taire ses querelles, de s’entendre sur l’essentiel et reprendre contact avec le pouvoir pour des discussions dans un esprit de tolérance, mais avec beaucoup de réalisme et de pragmatisme afin d’obtenir le minimum de consensus national sur ces réformes que le peuple togolais appelle de tous ses vœux.
Vous parlez de mangeoire, parlons – en ! Que dites- vous de ceux –la qui ont escroqué 240 millions au peuple togolais et continuent de le faire en catimini et que vous défendez avec tant de zèle !
Un acteur politique a tout récemment dit sur une radio de la place qu’il a travaillé dur pendant 30 ans et qu’il n’a pu s’acheter qu’une voiture de 5 millions au port alors que certains opposants qui n’ont exercé aucun emploi à ce jour roulent en grosses et rutilantes cylindrées.
Dites – nous, monsieur L.K., où se trouve la mangeoire et qui la fréquente ? Nous nous arrêtons – là pour l’instant !!! Mais tenez-vous bien :
Les bluffeurs du peuple sont ailleurs, c’est ceux qui ont promis au peuple de marcher pour chasser Faure ;
Les bluffeurs du peuple, c’est ceux qui font semblant de vouloir les réformes.
Les bluffeurs c’est ceux qui ont promis au peuple d’obtenir des préalables avant toute négociation ;
Les bluffeurs du peuple, c’est ceux qui négocient nuitamment avec le pouvoir ;
Les bluffeurs du peuple, c’est ceux qui sont allés faire campagne pour le dictateur Campaoré ;
L’UFC quant à elle a signé un accord au vu et su du peuple togolais et les retombées sont là :
- Le climat d’apaisement socio-politique, (c’est pour ça que les Togolais appellent affectueusement l’UFCAhoéfa pour certains et pour d’autres Hèzouwè)
- La suppression du 13 janvier,
- Le renforcement de la liberté d’expression,
- La réhabilitation du 27 avril comme unique fête nationale,
- La disparition du RPT
- Le retour du Togo dans le concert des nations, avec l’élection du Togo comme membre non permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
- La reprise de la coopération bilatérale, multilatéraleet surtout avec les institutions de Breton Woods,
- L’annulation de plus de 82% de la dette extérieure du Togo,
- La construction des infrastructures (aéroportuaires, portuaires et routières). En quatre ans de cohabitation, le gouvernement RPT/UNIR-UFC a construit plus de routes que le gouvernement Eyadéma en quarante ans)
Pendant ce temps le CST (Collectif Saccageons le TOGO) saccageait les lampes tricolores, démontait les pavés, défonçait les routes nouvellement bitumées, cassait les véhicules, les domiciles d’honnêtes citoyens, le siège de l’UFC etc…
C’est vrai que beaucoup reste à faire et qu’une bonne grande majorité du peuple togolais reste encore dans l’extrême précarité. C’est pourquoi l’UFC ne baisse pas les bras, elle a changé de stratégie mais pas d’objectif qui reste la conquête du pouvoir pour plus d’équité et de justice sociale.
Monsieur L.K, la nouvelle vision de l’UFC est basée sur la tolérance, le dialogue et la concertation dans un esprit empreint de réalisme et de pragmatisme afin d’aboutir à un minimum de consensus national sur toutes les questions d’intérêt national pour le bien- être du peuple togolais. Voilà ce que le peuple attend de l’UFC et de toute la classe politique.