Investir dans les jeunes permettrait de relancer la croissance des économies, selon l’ONU

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Publié le mercredi 19 novembre 2014 | Xinhua

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Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)

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Les 1,8 milliard d'adolescents dans le monde peuvent servir de moteur économique pour leurs pays, à condition que les gouvernements investissent dans l'éducation, l'accès à la santé et aux emplois, selon un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) publié mardi.

Le rapport, intitulé Etat de la population mondiale 2014, estime que des gains économiques potentiels, ou "dividende démographique", pour les pays avec un grand nombre de jeunes âgés de 10 à 24 ans pourraient être réalisés lorsque la population en âge de travailler est supérieure au nombre de personnes qui sont soit trop vieilles soit trop jeunes pour travailler.

Pour réaliser ce potentiel les pays doivent veiller à ce que leurs populations jeunes en âge de travailler soient équipées pour saisir les opportunités d'emplois et d'autres possibilités de générer des revenus.

"Les jeunes sont des innovateurs, des créateurs, des constructeurs et les dirigeants de l'avenir", a déclaré le Directeur exécutif du FNUAP, Babatunde Osotimehin, dans un communiqué de presse. "Mais ils ne peuvent transformer l'avenir que s'ils ont des compétences, sont en bonne santé, et capables de prendre des bonnes décisions, et de faire les bons choix dans la vie".

Le rapport constate que dans les années 1950 et 1960, plusieurs économies de l'Asie de l'Est ont beaucoup investi dans les capacités des jeunes et pour accroître leur accès à la planification familiale volontaire, permettant aux individus de fonder une famille plus tard et d'avoir moins d'enfants. Le résultat de ces mesures a été une croissance économique sans précédent. La République de Corée, par exemple, a vu son produit intérieur brut par habitant augmenter d'environ 2200% entre 1950 et 2008.

Aujourd'hui, les changements démographiques qui se produisent dans environ 60 pays ouvrent la voie vers cette opportunité de croissance, a affirmé l'agence onusienne dans son rapport.

Si les pays d'Afrique sub-saharienne reproduisent l'expérience asiatique en investissant dans les jeunes, en leur permettant de participer aux décisions qui affectent leur vie et s'ils adoptent des politiques visant à stimuler la croissance économique, la région dans son ensemble pourrait réaliser un dividende démographique d'un montant pouvant s'élever à 500 milliards de dollars par an, pendant 30 ans.

Un dividende démographique de cette ampleur a le potentiel de sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté et d'améliorer le niveau de vie et de stimuler les économies, affirme le rapport.

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