D’abord un camp. Puis l’autre. Les militants de l’opposition et ceux du parti au pouvoir seront dans les rues de la capitale les 21 et 28 novembre prochain. Pas pour balayer les sales coins et recoins de la capitale. Mais pour y marcher et jeter encore à gogo les sachets pure water et les déchets dans les rues de notre Lomé. Ils veulent ainsi se mesurer et s’envoyer des messages.
Si d’un côté, il semble qu’ils veulent expérimenter l’expérience dernière du Burkina Faso, de l’autre côté le message est clair. Le monopole de la rue n’appartient à personne. Mais toutes ces gesticulations riment à quoi donc ?
IL est temps que nos politiques s’affirment autrement et cessent de jeter en pâture les citoyens qui vivent déjà des moments difficiles. Il faut qu’ils cessent de promettre ce dont ils sont incapables à leurs militants. Le Togo n’est pas le Bénin. Le Togo n’est pas la Côte d’Ivoire. Le Togo n’est pas le BURKINA. Les réalités y sont différentes. Les méthodes différentes. Les compréhensions différentes. Les manières différentes.
Il urge que nos politiques cessent de cacher leur déficit en politique par des actions de rues. Le débat de rues ne fait pas avancer. C’est aux lâches de s’y plaire et d’oser en réclamer le monopole.
Il y a nécessité pour le Peuple de dire une fois pour de bon à ces professionnels en politique que la question des réformes n’est à débattre dans les rues, à travers des marches. Mais plutôt dans les débats parlementaires. Pourquoi alors avoir un parlement et refuser à ce parlement de jouer sa partition ? Juste à dessein ?
Quels sont ces politiciens qui une fois incapables de faire passer leurs idées au parlement, se retrouvent dans les rues pour en parler et faire comme si c’est l’autre le fils de Satan ? Quelle est cette opposition non pragmatique qui se cherche depuis des lustres et qui par des intérêts égoïstes, partisans, au dos des populations et de leurs militants ?
Elle nous fatigue cette opposition qui croit toujours détenir la vérité. Même lorsqu’elle se trompe et trompe le Peuple.
Aux politiques et acteurs premiers des ” réformes “, cessez de prendre en otage le Peuple et retournez sur vos bancs de parlementaires pour débattre des voies et moyens pour arriver par consensus à ces ” réformes “. La solution ne se trouve pas dans les rues. Y croire, c’est être mal inspiré.