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Invalidation de certaines listes pour les législatives : la "décision de la Cour est illégale" (Me Zeus Ajavon)
Publié le mardi 2 juillet 2013  |  Savoir News


© Savoir News par DR
Me Zeus Ajavon, le coordonnateur du Collectif "Sauvons le Togo"


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Me Zeus Ajavon, le coordonnateur du Collectif "Sauvons le Togo" (CST) a qualifié ce lundi "d’illégale", la décision de la Cour constitutionnelle, qui a invalidé les listes de certains partis politiques, regroupements de partis politiques et groupes de candidats indépendants pour les élections législatives du 21 juillet prochain.

Au total 13 listes ont été invalidées par la Cour dans 9 circonscriptions électorales (Agou, Tchamba, Dankpen, grand Lomé, Vo, Kpendjal, Lacs- Bas Mono, Kozah et Yoto) pour quatre raisons : l’âge des candidats, la cohérence des nom et prénom sur les actes d’état civil, des inéligibilités et le respect de la Constitution et de la Charte des partis politiques.

Parmi les listes invalidées figurent celles du CST dans les circonscriptions électorales de Dankpen, de Kpendjal et de la Kozah.

"La décision de la Cour est illégale pour incompétence. Car la Cour n’a pas cette compétence", a déclaré à des journalistes Me Ajavon à la fin d’une conférence de presse du CST.

Ont assisté à cette conférence, d’autres responsables du CST dont Me Raphaël Kpandé-Adzaré et Professeur Wolou Komi.

"La Cour constitutionnelle ne peut pas invalider les candidatures, sauf dans un seul cas. C’est lorsqu’un candidat se trouve dans un cas d’inéligibilité, c’est-à-dire qu’il y a les incompatibilités. La Cour n’a pas vocation à invalider les candidats. Cela veut dire qu’elle se comporte en politique pour renvoyer les candidats", a soutenu Me Zeus Ajavon.

"Deuxièmement, la Cour a baigné dans l’illégalité la plus absolue parce que le code électoral prévoit que des listes peuvent perdre leurs candidatures, soit par décès, soit par invalidation pour inéligibilité. Et dans ce cas, le code électoral est clair : lorsque la liste perd un candidat, elle demeure, elle n’est pas invalidée comme la Cour l’a fait. La liste demeure dans le circuit jusqu’à ce qu’il n’y ait sur cette liste, un nombre insuffisant de candidats pour briguer les postes de députés qui sont pourvus dans cette circonscription", a indiqué le coordonnateur du CST.

Ce dernier a dénoncé la "duplicité" du pouvoir "qui n’a pas respecté les engagements" pris lors des récentes discussions entre les acteurs politiques sous la médiation de Mgr Nicodème Barrigah, ancien président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).

"Nous avons décidé de déposer les candidatures, suite à cette médiation. Nous avons déjà commencé à reprendre contacts avec ces médiateurs, afin que la situation illégale créée par la Cour constitutionnelle soit redressée, a souligné Me Zeus Ajavon.

"Nous invitons la communauté internationale, ainsi que les confessions religieuses togolaises et les bonnes volonté, afin qu’il y ait une pause et qu’on se retrouve autour d’une table pour un minimum de consensus avant d’aller à des élections apaisées (...)", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le CST a exigé la libération de tous ses membres qui sont candidats sur des listes. Ces derniers ont été incarcérés dans l’affaire des incendies qui ont ravagé en janvier dernier, le marché de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé.

Rappelons qu’au total, 12 partis politiques, 2 regroupements (au total 22 partis politiques) et 14 indépendants sont en lice pour les 91 sièges à pourvoir dans les 30 circonscriptions électorales.

Junior AUREL / Lambert ATISSO

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