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Le point focal de l’ALLIANCE à Paris, M. Mounirou Saibou à propos du dialogue : « on ne va pas faire un dialogue quand l’autre n’a pas confiance en vous ! »
Publié le mardi 2 juillet 2013  |  L’Union




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A l’approche des élections législatives du 21 juillet 2013, la diaspora togolaise se mobilise pour soutenir ses candidats. Le point focal du parti politique l’Alliance démocratique pour la patrie en France, M. Mounirou Saibou, Juriste et cadre à l’office publique de l’Habitat de Paris, est rentré au pays pour apporter son soutien à son parti. Au cours d’un entretien, à bâtons rompus, il pense que Dahoku Péré est un homme politique qui est conscient de ses devoirs et qui est prêt à rapprocher les deux tendances (Opposition et majorité, ndlr).

Quelle lecture faites-vous de la situation sociopolitique dans ton pays ?

Nous, au niveau de la diaspora, à Paris, nous nous réunissons souvent pour discuter de la situation sociopolitique de notre pays. Nous observons de loin la situation sociopolitique. D’ailleurs, nous avons travaillé sur un dossier spécial sur l’émergence du Togo en l’an 2030. Nous avons mis en place un document stratégique sur cette émergence que nous avons transmis à certains de nos compatriotes qui sont des décideurs au Togo. C’est comme ça que j’ai essayé d’organiser autour de moi des compatriotes pour partager la philosophie du parti politique Alliance. Donc, je fais un travail sur place pour essayer de fédérer beaucoup de nos compatriotes au sein de notre parti, l’Alliance.

Pourquoi avez-vous choisi ce parti ?

Le président de ce parti est un symbole dans un pays où tout nous divise. Dans un pays où nous avons besoin des gens pour rapprocher les points de vue, dans un pays où on construit plus de murs que des ponts. Je pense que quelqu’un comme Dahoku Péré fait partie des gens qui peuvent rapprocher des points de vue divergents. C’est ce qui m’a motivé à m’intéresser à ce parti.

Le président national de l’Alliance a quitté le parti pour se rallier à Unir. Quelle est votre appréciation ?

Je pense que le terme quitter le parti n’est pas très approprié. Parce que, je pense qu’il faut dans ce pays sortir du sectarisme politique. Nous sommes tous citoyens de ce pays et moi je pars du principe que tout ce qui peut rapprocher deux ennemis, deux adversaires d’un même pays, qui partage le même destin, est une bonne chose. Pour moi, on n’est adversaire politique, on n’est pas des ennemis. Je pense que le choix de monsieur Péré est fondé par la défense de l’intérêt général. Si aujourd’hui, ce monsieur qui a milité pour le RPT, qui a porté des idées, qui a demandé qu’on rénove ce parti, qui a quitté le RPT, a compris avant tout le monde que le parti avait besoin des réformes. Aujourd’hui, il était dans l’opposition, et il est toujours dans l’opposition. Mais, il a aussi compris qu’au Togo on ne peut pas continuer de se rejeter, on a besoin parfois de se rapprocher et de travailler ensemble. Donc, pour moi, c’est comme ça qu’il faut expliquer ce choix politique qui est courageux.

Les partis politiques d’opposition exigent un dialogue avant les élections. Quel est votre avis ?

Nous avons besoin d’un dialogue politique au Togo, mais il s’agit de quel dialogue ? C’est la question. Il y a eu des dialogues dans ce pays, on ne va pas faire un dialogue quand on se rejette mutuellement, on ne va pas faire un dialogue quand l’autre n’a pas confiance en vous. C’est ce climat de confiance qu’il faut créer, mais comment le créer. C’est faire comprendre à l’autre qu’on ne cherche pas à le nuire, mais plutôt à s’approcher de lui, voilà ma philosophie.

Selon vous combien de députés votre parti peut obtenir au cours de ces élections législatives ?

Ça c’est au peuple togolais d’en décider, il ne m’appartient pas de faire des pronostics. Mais, il appartient aux partis politiques d’aller expliquer au peuple togolais leurs visions du Togo de demain.

Votre mot de fin

J’en appelle à la responsabilité de tous et surtout ne pas commencer par traiter monsieur Péré de noms d’oiseaux avant de savoir ce qu’il veut faire du Togo. C’est un homme politique qui est conscient de ses devoirs et qui est prêt à rapprocher les deux tendances.

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