Sympathisants de l’opposition et de la majorité se préparaient jeudi à marcher le lendemain dans les rues de la capitale. Les premiers entendent réclamer des réformes politiques avant la tenue de l’élection présidentielle prévue au premier trimestre 2015, les autres veulent défendre les institutions et la représentation populaire qui a massivement rejeté en juin le projet de loi sur des modifications constitutionnelles et institutionnelles.
Le président Faure Gnassinbgbé et sa majorité, que cela plaise ou non aux opposants, continuent d’être largement soutenus par les Togolais. Les résultats des dernières élections législatives de 2013 l’attestent. Mais au-delà des considérations politiques, la population commence à bénéficier des réformes économiques engagées il y a plusieurs années. Et c’est finalement la seule chose qui compte pour elle.
Pendant ce temps, l’ANC et ses alliés tentent d’échafauder avec grande difficulté une stratégie de riposte au pouvoir. Pas de dialogue constructif, pas d’échanges sur une vision du développement ou sur un programme de gouvernement, mais une posture volontairement conflictuelle alors que l’opposition est largement représentée à l’Assemblée nationale.
La manifestation de rue organisée vendredi par le mouvement ‘Cap 2015’ en est l’illustration. Troubles et violences seraient pain béni pour les opposants qui vont tout faire pour y parvenir, ‘inspirés’ par les récents évènements au Burkina.
Journaux et sites internet aux ordres de l’ANC et du CDPA attisent artificiellement la tension depuis plusieurs jours.
L’objectif est de convaincre l’opinion publique, principalement à l’étranger, qu’une partie de l’opposition togolaise représente une alternative démocratique face à un pouvoir dictatorial.
Mais ce qui fonctionnait dans les années 90 ne marche plus aujourd’hui. Personne n’est dupe.