Togo - Le Combat pour l’alternance en 2014 (CAP 2014) et le parti au pouvoir mobilisent leurs militants dans les rues de Lomé ce vendredi 21 novembre 2014. Par cette manifestation, chaque entité entend démontrer à l’opinion nationale et internationale que les Togolais sont majoritairement de son côté. Le CAP 2015 pour exiger les réformes et UNIR pour exiger le maintien des institutions de la République.
Interrogé par l’Agence Afreepress à la veille de cette manifestation capitale, Koffi Agbessi, coordonnateur de la « majorité silencieuse », un regroupement d’associations de jeunes pour le soutien d’UNIR, se dit confiant.
« Il n’y a pas de problème, de pression ni de stress, nous sommes relax. Nous savons que ce que nous sommes en train de faire est fondé sur la bonne foi », a-t-il relevé.
Afreepress.info : Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de cette grande marche qui s’annonce demain vendredi 21 novembre dans les rues de Lomé ?
Koffi Agbessi : Pour ce qui concerne notre état d’esprit, on est cool, il n’y a pas de problème, de pression ni de stress, nous sommes relax. Nous savons que ce que nous sommes en train de faire est fondé sur la bonne foi et la légalité constitutionnelle que le peuple togolais veut.
Afreepress.info : Quel est le message que vous profitez pour envoyer à la population togolaise ?
Koffi Agbessi : Nous avons seulement un message : il faut qu’on respecte les institutions de la place, la légalité constitutionnelle et la loi en vigueur. Nous n’avons pas à dire à l’opposition de ne plus marcher ni de ne pas participer à l’élection présidentielle 2015. La seule chose qu’on veut, c’est respecter les lois en vigueur.
Afreepress.info : Votre parti UNIR n’est donc pas pour les réformes ?
Koffi Agbessi : Nous ne disons pas que nous ne voulons pas les réformes. Si nous demandons que la légalité constitutionnelle soit respectée, c’est différent de refuser les réformes. Si nous faisons une rétrospective de ce que l’opposition a fait en ce qui concerne les réformes constitutionnelles dont on parle, dans son contenu, le projet de loi soumis par le gouvernement à l’Assemblée nationale limite le mandat présidentiel avec effet immédiat, ce qui du coup frappe le président en exercice. Lorsque le projet a été rejeté le 30 juin, c’est compte tenu de cette disposition concernant la rétroactivité. On oublie que celui-là qui a initié les réformes, on veut l’éliminer. C’est ça le nœud du problème. UNIR n’a jamais refusé à ce qu’il y ait des réformes.
Afreepress.info : Que répondez-vous à ceux qui pensent que la majorité silencieuse ne doit pas parler ?
Koffi Agbessi : Nous sommes silencieux mais nous ne sommes pas muets. Même si nous parlons, nous ne sommes pas bavards, nous disons l’essentiel. La majorité silencieuse a son mot à dire demain. Nous sommes des citoyens togolais et on doit intervenir à chaque fois qu’il y a un problème qui se pose et qui a des effets sur la population togolaise qui fait partie de cette majorité. Silencieux ne veut pas dire muet.